L’ambiance est particulièrement animée et les Tizi-Ouzéens se permettent des petites virée histoire de se libérer du stress et de l’angoisse qui hantent les esprits durant les journées ramadhanésques mornes. Il faut dire, dans ce sens, que même si le quotidien à Tizi-Ouzou-ville démarre très lentement, cela n’empêche pas, toutefois les encombrements sur la route sont particulièrement denses durant l’après-midi. Plusieurs accès de la ville s’y trouvent alors complètement bloqués. On citera à titre d’illustration la Grande-Rue, la rue Lamali jouxtant le CHU Nedir-Med, la sortie est de la ville donnant sur la daïra de Maâtkas, l’accès principal vers la localité de Boukhalfa au Nord mais surtout le carrefour menant vers les communes de Tigzirt, Makouda, Oualiznoune, Azazga ou les Ouadhias, d’énormes bouchons se créent à l’occasion, causant de sérieuses contraintes pour les automobilistes particulièrement à l’approche du Ftour.
La Maison de la culture, l’attraction !
Les nuits ramadhanèsque à Tizi ville sont comme nous l’avons dit très animées. Les rues grouillent de monde et les familles fuient les foyes et leur chaleur pour se permettre une bouffée d’oxygène au grand bonheur des commerçants qui ouvrent pratiquement à partir de 19h. Après donc une petite virée en ville, histoire de décompresser, direction la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. C’est une destination qui s’est imposée aux Tizi-Ouzéens qui ont d’ailleurs pris cette habitude. La Maison de la culture de Tizi-Ouzou est devenue un lieu incontournable pour toutes les familles à la recherche d’un espace convivial pour passer quelques moments de détente. Pour cette année la direction de la Maison de la culture a tracé un programme riche et varié qui verra la production des icônes de la chanson kabyle sur la scène de la salle des spectacle. “Le programme suit son cours, il a démarré depuis mardi passé avec les chanteurs Kaci Boussad et le groupe Akfadou. L’ambiance monte en puissance graduellement,” nous dit un responsable au sein du comité d’organisation de programme d’animation. Plusieurs chanteurs ont eu donc à se produire, on citera les Celina, Halim, Rabah Ouferaht, Rachid Zedek entre autres.
Cependant la soirée d’avant-hier a drainé une foule nombreuse venue à l’écoute de deux voix montantes de la chanson kabyle que sont Makhlouf et Kamel Chenane.
Un membre du comité d’organisation notera au passage l’organisation parfaite qui y règne “Les gens veillent avec nous jusqu’à une heure tardive dans une totale sécurité et respect surtout pour les familles. Pour qui un espace spécial a été réservé,” indique notre interlocuteur.
Il faut préciser en outre que l’absence d’autres structures à même d’alléger la charge sur la Maison de la culture fait que parfois celle-ci se trouve simplement débordée pour le grand nombre de citoyens.
Domino, loto dans les villages…
Si le choix de faire un détour à la Maison de la culture est fréquent et a la cote, certains préfèrent rester “chez soi” y regarder les programmes de “l’Unique” très prisée en de telles circonstances, d’autres par contre ignorent la “Zéro” et zappent les programmes des chaînes satellitaires très nombreuses d’ailleurs. Dans les villages, de Tizi-Ouzou, l’ambiance est la même, les citoyens peuvent, en effet, se permettre des sorties nocturnes, des soirées pour partager un petit thé entre copains, s’offrir une partie de dominos ou tenter chance au loto, un jeu qui a bien évidemment la cote durant le mois de carême. Ce qui est sûr, c’est que Tizi-Ouzou semble oublier pour un moment ses tracas et angoisses résultats d’une situation sécuritaire fragile et précaire. A chaque journée passée, les Tiziouzéens prient pour que la paix règne durablement, “pourvu que cela dure”, disent-ils.
A. Z.
