Ces locaux sont attendus avec impartience par la population juvénile locale en âge de travailler et qui est confrontée à un chômage endémique par manque de perspective d’emploi dans cette commune aux 1 000 martyrs et qui a enfanté le commandant Si Hamimi. Cela étant, les autorités locales ont fait de leur mieux pour lancer la première tranche. Pour son implantation elles ont choisi la placette du marché hebdomadaire située au centre-ville. Mais malheureusement un grain de sable est venu chambouler leur plan. Il s’agit de l’abandon du chantier par l’entreprise bénéficiaire du projet, laquelle avait pourtant démarré les travaux en trombe. Selon un élu local l’arrêt a été décidé par l’entreprise en question suite à la hausse des prix tous azimuts des matériaux de construction tels ceux du fer qui ont triplé. Le wali de Béjaïa, lors de sa visite à Béni Maouche, s’est rendu les lieux et trouvant le chantier déserté n’a pas attendu pour demander aux autorités locales de relancer le projet en faisant une prospection auprès des entreprises spécialisées en bâtiment. En attendant, les jeunes de cette commune ne cessent de regarder ces locaux inachevés avec des yeux de Chimère en priant Dieu que les travaux soient relancés incessamment. Pour eux, dans une commune où les investisseurs ne se bousculent pas au portillon, ces locaux constituent leur seule chance d’insertion dans la vie active.
L. Beddar
