La rentrée s’annonce difficile

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Les professeurs de CEM, particulièrement, viennent de découvrir, depuis quelques jours, la réalité qui les attend à partit de samedi prochain. La première déception vient des emplois du temps. Aux vingt-deux heures effectuées par chaque PEF, viennent s’ajouter, pour la plupart, quatre heures supplémentaires et même plus pour les matières souffrant du manque de professeurs. Un manque criant dans les CEM de la région. Quant à la promesse de la tutelle d’arriver, à court terme, à des classes de vingt-cinq élèves, elle devra attendre longtemps pour être concrétisée. Des classes préparant le BEM, qui dépassent quarante élèves à Aïn El Hammam et quarante-cinq à Aït Yahia ne sont pas les meilleures conditions de réussite offertes à nos enfants. Acerbe, Djamel, un PEM insiste pour que nous écrivons “mission impossible pour faire passer le nouveau programme”. Il n’est pas le seul à penser que dans ce genre de situation, le professeur limite son travail à faire de la garderie. “ Au lieu d’être le maître, il devient policier” renchérit un autre. “ Le manque d’enseignants pourrait être résorbé par la nomination de PCEF ( primaire) licenciées s’ils venaient à être affectés aux collèges” suggère un directeur qui précise que de nombreux enseignants d’écoles primaires n’auront pas de postes cette année. Nos enseignants peuvent toujours se consoler d’apprendre que dans certains établissement de l’Ouest, les élèves seront assis trois par table. On se croirait revenu aux année 80. Les parents quant à eux, retiennent leur souffle à la veille de ce 13 septembre qui annonce une rentrée des plus douloureuses pour leur bourse. S’ils se plaignent déjà des difficultés financières auxquelles ils font face dans la vie quotidienne, ils n’oublient pas celles qui les attendent et qui finiront, par donner le coup de grâce à leur bourse, déjà en petite santé.

Le prix des fournitures scolaires et des livres qui semblent suivre ceux des denrées alimentaires sont inabordables. Les lots de manuels indispensables aux élèves des classes d’examens reviennent respectivement à 1 800 DA pour les collèges et à 3 130 DA pour les classes de terminale. Finalement et malgré tous les discours, l’école aussi, a un prix.

A.O.T

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