Pour rappel, l’année passée, l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a traversé une très longue période de turbulences caractérisée essentiellement par la volte-face des étudiants qui se sont exprimés par le biais de la Coordination locale (CLK) pour demander l’amélioration des conditions de vive à l’intérieur des cités mais surtout sur le plan pédagogique. L’année 2007/2008 à été caractérisée également par de profond changement à tous les niveaux hiérarchiques de l’université de Tizi-Ouzou. La direction des œuvres universitaire les facultés (les sciences économiques et de gestion avec la démission de M. Tessa) ont toutes connus des changements à leur tête, résultat d’une situation d’instabilité maladive. Tout au début de l’été, et lors d’une conférence de presse, le Snapap avait menacé de reprendre la protestation si le problème des logements de Tamda, destinés en partie aux fonctionnaires, n’est pas réglé.
11 688 nouveaux bacheliers inscrits
L’université de Tizi-Ouzou est elle vraiment en mesure de supporter la charge induite par le nombre important de nouveaux bacheliers qui y sont inscrits ?
La réponse est oui selon M. Ahmed Zaïd vice recteur qui s’exprimait hier lors du conseil de wilaya. Sur les 14 116 bacheliers reçus au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, quelque 11 688 se sont inscrits à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Ce qui donne un taux d’absorption de l’ordre de 83%. Selon les données communiquées par la direction de l’université, il est noté une stabilité en terme de nouveaux venu puisque pour l’année universitaire 2007 / 2008, il a été enregistré un nombre de 11 620 bacheliers inscrits. L’élément féminin vient (logiquement) en première position avec un taux de 71% !
Soit 8 323 étudiants, pour les garçons le chiffre est de seulement 29% soit 3 365 étudiants.
“Les nouveaux choisissent “l’ancien” système !”
Les responsables de l’université de Tizi-Ouzou n’ont cessé de consentir des efforts en vu d’encourager les étudiants nouvellement débarqués à opter pour le système LMD, peine perdue, les nouveaux bacheliers semblent faire le choix de “l’ancien.”
Selon le rapport adressé au conseil de wilaya il est fait état d’un taux de 72% de nombreux inscrits qui ont opté pour les filières du système classique tandis que 27,5% (3 215 étudiants uniquement ont choisis d’évoluer dans la nouvelle architecture de l’enseignement supérieure (LMD). Il faut rappeler dans ce sens que ce système (LMD) a été pendant très longtemps contesté par les étudiants Tizi-Ouzéen qui ont organisé, d’ailleurs, récemment un séminaire sur le sujet en présence de spécialistes et enseignants universitaires à l’image de M. Challal. “On constate aisément que la pression des effectifs s’exerce principalement sur les trois filières des sciences sociales. (Lettres et sciences humaines, droit, économie et gestion) qui accueillent 7 352 nouveaux inscrits,” nous dit un responsable à l’université de Tizi-Ouzou.
“6 200 diplômés pour l’année 2007/2008”
L’une des tares de la politique mise en place au niveau du secteur de l’enseignement supérieur est selon un observateur, la logique de gestion de flux dans laquelle elle s’est confinée. Le rapport traitant de l’année universitaire 2008/2009, traite justement la question pour confronter cette ligue et justifier ce choix. Il en ressort, en effet, que pour l’année 2007/2008, le flux surtout est de l’ordre de 6 200 diplômés ce qui ramènera l’effectif global à l’université de Tizi-Ouzou à quelques 46 800 à 47 000 étudiants. Un chiffre auquel il faudra ajouter au moins 1 500 étudiants évoluants dans les diverses poste graduation. Toutefois il y a lieu de retenir que contrairement aux autres universités où le LMD a vraisemblablement la côte, à Tizi-Ouzou près de 14% du total des effectifs (6 500 étudiants), le reste 86% était inscrits dans l’ancien système.
Un enseignant pour 31 étudiants !
Toujours sur le plan pédagogique, l’université de Tizi-Ouzou fera encore une fois face au manque criant de l’encadrement (de qualité). L’Ummoto disposera cette année de 1 476 enseignants permanents contre 1 346 l’année passé. Le manque se chiffre à 183 enseignants qu’il faudra recruter soit un manque à gagner de 53 enseignants permanents qui vient amplifier le déficit existant déjà comparé à l’importance des effectifs de cette année, le taux d’encadrement sera de un enseignant permanent pour 31 étudiants
36 650 nouvelles places pédagogiques
En matière d’infrastructures, l’université de Tizi-Ouzou, qui a de tout temps souffert d’un manque flagrant, bénéficiera cette année de 36 650 nouvelles places pédagogiques incluant, selon les responsable de l’Ummto, les 4 000 nouvelles places pédagogiques du nouveau campus de Tamda. Alors que le campus de Oued Aïssi est cité au profit de la direction des œuvres universitaires pour une conversion en résidence filles. “Il faut souligner qu’il est impératif de maintenir la cadence des travaux au niveau des chantiers de Tamda pour réceptionnés dans les temps, au plus tard, la mi-octobre, les 4 000 nouvelles places pédagogiques, la bibliothèque universitaire, le restaurant central,” conclut ledit rapport.
Le déficit en place d’hébergement résorbé
La direction des œuvres universitaire dit être prête pour la rentrée. Le DOU qui était présent au conseil de wilaya a déclaré que l’ouverture de la résidence ex-campus Ouled Aïssi 2 500 places et 500 places Rehahlia, le déficit en place d’hébergement est résorbé. Par ailleurs, le même responsable dit attendre la réception de trois restaurants à savoir 500 places à Boukhalfa II, 500 place à Rehahlia, 800 places à Tamda, 300 place à Hasnaoua III.
A. Z.