Les pompiers débordés

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Les incendies qui se déclaraient sporadiquement depuis le début de la semaine se sont brusquement, généralisés à toute la région mercredi dernier, dans l’après-midi. Le groupement de la Protection civile d’Aïn El Hammam, couvrant un vaste territoire, allant des frontières de la wilaya de Béjaïa à celle de Bouira, était débordé par le nombre important de départs de feux qui se sont produits simultanément. Les pyromanes ont réussi leur sale besogne, consistant à embraser les quatre coins de la Haute Kabylie. Au moment où l’équipe d’intervention se trouvait à Tizi et Zoubga ( Illithène), à 30 kilomètres de Michelet, la permanence de la Protection civile reçoit un appel urgent de Akkar. Des dizaines de maisons étaient menacées par les flammes cernant un territoire de quatre-vingt hectares. Pendant ce temps des champs brûlaient un peu partout ailleurs. A quelques centaines de mètres de la ville, un conteneur rempli d’effets divers a été réduit en cendres alors que plus bas plus de cent hectares de maquis, de figuiers, de cerisiers et autres arbres fruitiers ont été la proie des flammes. La colonne mobile de la Protection civile de Tizi-Ouzou est appelée en renfort pour faire face à ce déluge de feux. “Les habitations sont épargnées, c’est l’essentiel” disent pour se consoler, les citoyens qui ne cessent de ruminer leur colère à l’endroit de “ ceux qui veulent nous brûler”. Heureux d’avoir éviter le pire, ils ne cessent cependant de ruminer leur colère. Tous sont unanimes à reconnaître que “ tous ces incendies qui se déclarent au même moment ne peuvent être que criminels.” Les éléments de la Protection civile, à pied d’œuvre jour et nuit, méritent d’être félicités, tout comme tous ces “pompiers volontaires”. Ces jeunes venus des villages et qui ont mis leurs vies en danger pour braver les flammes ont montré que quoi que l’on dise d’eux ils ont au moins hérité de cet esprit de solidarité qui a toujours animé les villageois. Quant à ces gestes d’inconscients qui ont apeuré des familles entières, traumatisés de nombreux enfants, ils ne doivent pas être passés sous silence. Gare aux éventuels malades qui se feraient attraper par la foule. Les citoyens restent vigilants et prêts à faire face à toute éventualité.

A. O. T.

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