Il y a trois écoles privées dans la wilaya de Béjaïa : deux dans la ville de Béjaïa et la troisième à Akbou. Apparemment, elles fonctionnent sans trop de problèmes puisque jusqu’à présent, contrairement à certaines écoles privées d’Alger ou de Tizi-Ouzou, elle n’ont encore fait l’objet d’aucune fermeture. Une chose est cependant sûre, c’est que dans la wilaya de Béjaïa cela ne doit pas aller très fort parce que dans le cas contraire, elles auraient poussé comme des champignons et chaque quartier aurait eu son école, comme il a sa superette. Pour avoir de plus amples renseignements sur les élèves en ce qui concerne leur nombre total dans l’école, leur effectif par classe, leur origine sociale, la distance qui sépare leur domicile de l’école et surtout les résultats obtenus aux examens organisés par le ministère de l’Education, nous avons tenté un rapprochement avec une école privée réputée être la plus importante. Mais malheureusement tous nos effort sont restés vains. Qu’a-t-elle donc à cacher cette directrice qui soutient qu’elle est très occupée ? Pour le personnel, les écoles privées se rabattent le plus souvent sur les retraités de l’Education national et sur les jeunes licenciées qu’ils rénumèrent aux alentours du Smig sans la possibilité pour ces derniers de réclamer quoi que ce soit, et à la moindre incartade de leur part, ils sont mis à la porte sans ménagements et le lendemain, pour un enseignant renvoyé, ils s’en présentent dix pour le remplacer. A l’évidence, les parents qui inscrivant leur progéniture dans les écoles privées sont tous relativement à l’aise sur le plan matériel. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir les grosses cylindrée et autres 4X4 qui viennent chercher les chérubins à la sortie des classes. Même si quelques part, il y a toujours une dose de snobisme qui a contribué au choix de l’école privée, les vraies raisons sont peut-être ailleurs. Et ce n’est pas forcement les résultats puisqu’ils ne brillent pas particulièrement plus que ceux de l’école publique. Loin s’en faut pour Samia, qui est elle-même enseignante dans un lycée et l’époqe d’un cadre de société nationale, si elle a inscrit son fils dans une école privée, c’est surtout pour des raisons pratiques, l’école assure les repas de midi et le gardiennage de l’enfenttoute la journée. Ainsi elle le dépose le matin à 7 h 30 min et ne le récupère que le soir après 17 h. Abdelkader, P-DG, lui, trouve indécent que son fils fréquente la même école publique que les enfants de ses ouvriers. Des bagarres éclatent souvent entre gosses à la sortie de l’école et il a peur que son fils soit pris en partie en guise de représailles à sa personne. Ali et Kaci font des efforts surhumains en matière d’économie pour que leurs enfants fréquentent la même école que celle du fils de leur patron. Des jalousies entre voisins et entre cousins sont également à l’origine de beaucoup d’inscriptions dans les écoles privées.
B. Mouhoub
