“Cousine K” de Yasmina Khadra réédité par les Editions Sedia

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Mohamed Mouleshoul (plus connu sous le nom de Yasmina Khadra) s’est jeté dans l’écriture romanesque comme on se jette à l’eau. Des œuvres comme L’attentat, Le Seigneur des agneaux ou encore les Sirènes de Baghdad ont mis au jour le talent d’un narrateur hors normes. Des romans qui font des vagues et dont les embruns sont disséminés aux quatre coins de la planète, en faisant de lui l’auteur algérien le plus traduit. Cousine K, l’un de ses tout derniers ouvrages parus en France, a été réédité, il y a quelques mois en Algérie par les Editions Sedia, dans le cadre de sa collection Mosaïque.

“C’est mon roman préféré et aucun ne me rend justice comme Cousine K”, dira Yasmina Khadra à propos de ce roman. L’auteur y raconte sa propre douleur. Celle d’un enfant endurant l’acerbe sans savourer l’exquis. Honni et violenté à la fois par sa génétrice de mère et sa cousine K, le mioche qui accumule les maladresses et les échecs, s’enlise dans la déprime et flirte avec l’autodestruction.

“Entre Cousine K. et moi, c’était ce combat-là qui se menait ; le bien mal fait, le mal bien fait. Il n’était pas nécessaire de désigner qui avait tort et qui avait raison. (…) Dans cette mêlée jusqueboutiste, ce n’est pas l’exactitude qui prime, c’est l’efficacité. Lorsque le bon est terrassé par le mauvais, c’est la preuve qu’il a failli. Si cela ne lave pas le vainqueur de ses irrégularités, cela ne sauve pas le vaincu non plus,” note l’auteur dans le préambule de son ouvrage.

N. Maouche

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