Ambitions, réalités et contrastes de l’école algérienne

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Des dizaines, voire des centaines de collèges et lycées souffrent dramatiquement d’un déficit d’enseignants, particulièrement dans certaines matières comme le français. Tout l’optimisme des responsables de l’Education exprimé dans les médias à la veille de la rentrée scolaire se trouve pulvérisé par la triste réalité qui ne laisse aucune marge d’approximation ou de doute.

Le mal est profond au sein de l’institution qui est censée porter tous les espoirs de promotion sociale, de libération culturelle et de dynamisation de l’économie du pays. Le malaise ne se limite pas à une catégorie de personnels ou à un niveau scolaire précis. Il n’est pas non plus circonscrit dans des revendications purement sociales ou exclusivement pédagogiques. C’est l’ensemble du corps et de l’organisation qui sont remis en cause trente-deux ans après la fameuse ordonnance d’avril 1976 qui a consacré l’Ecole fondamentale.

La symptomatologie des divers dysfonctionnements de l’école algérienne se dresse dans un éventail où se mêlent la pédagogie, le contenu des programmes, la didactique, le fonctionnement administratif des établissements, l’intendance et la logistique. Mais la terrible question qui semble ne pas se poser avec le même aplomb pour l’ensemble des acteurs est bien celle de savoir pourquoi mobiliser le premier budget de la nation pour une institution qui s’appelle l’école. En d’autres termes, et comme pour l’ensemble des secteurs d’activité, il s’agit de définir les objectifs et de tracer une stratégie pour les atteindre.

Des questions sans réponse

Des questions de ce degré de gravité ne s’imposent véritablement à l’esprit que dans les grands moments d’hésitation, voire de remise en cause, lorsque les objectifs supposés être naturellement connus de tous sont chaque jour démentis par la réalité. C’est en tout cas à la suite de la persistance du chômage devenu endémique au sein des catégories de jeunes formés par l’école algérienne des deux dernières décennies que la réflexion sur l’école a commencé à faire son chemin aussi bien dans l’administration que chez les franges les plus conscientes de la société. Les partis politiques n’ont pas non plus déserté ce terrain de réflexion même si le diagnostic posé et les solutions proposés ne sont pas toujours dénués d’arrière-pensées idéologiques. Si la rentrée scolaire est tant appréhendée aussi bien par les pouvoirs publics que par les parents d’élèves, c’est qu’elle charrie- au-delà des dépenses liées aux fournitures scolaires et à l’habillement des écoliers, dépenses coïncidant cette année avec le ramadan et l’Aïd El Fitr- beaucoup d’incertitudes quant au suivi régulier des cours, habitués que nous sommes à de légendaires perturbations allant jusqu’à la menace d’une année blanche émise par des enseignants protestataires.

Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education, lança dans un journal, à deux jours de la rentrée scolaire, un noble principe qui ne risque pas d’être entendu ou niaisement cru par les élèves ou leurs parents. Il dira :  » Une éducation réussie constitue assurément une vie personnelle et sociale réussie « . En effet, le contraste, aux yeux du plus indulgent observateur, avec la réalité du terrain rend difficile de croire à une réussite personnelle et sociale que garantirait l’école algérienne dans la situation qui est aujourd’hui la sienne. Ce fut pourtant une réalité dans un passé pas très lointain lorsque, pour relever le défi du départ des cadres européens d’Algérie au lendemain de l’indépendance du pays, d’immenses efforts ont été déployés par l’administration et le personnel algérien pour réaliser le vœu d’une école performante accessible à tous les Algériens. Les cadres qui en sont issus forment aujourd’hui la crème des laboratoires, de l’administration et des entreprises d’Algérie comme ils font valoir leur compétence dans les boîtes et instituts étrangers. En matière de réussite personnelle et sociale, on peut dire que le pari est gagné pour cette génération, même si le sentiment d’indignation de voir le niveau scolaire actuel rétrograder à une vitesse vertigineuse et la frustration, pour les cadres expatriés, de ne pas pouvoir exercer dans leur propre pays relativisent bien ce beau parcours.

Perturbation permanente et structure budgétivore

Pour la rentrée de cette année, le ministre de l’Education avertit que  » le secteur aura à faire face à quelques tensions en rapport avec les conditions d’accueil dans les collèges de la double cohorte d’élèves issus de la 6e année fondamentale (extinction de l’ancien régime) et de la 5e année primaire (nouveau régime). Des mesures palliatives opérationnelles ont été décidées dans le cadre du suivi des constructions scolaires et de la préparation de la rentrée « . De même, la généralisation du préscolaire fera que près d’un demi-million (433 000 exactement) d’enfants âgés de 5 à 6 ans seront reçus cette année. M.Benbouzid assure que ces enfants seront encadrés par

17 000 enseignants formés aux spécificités de ce genre d’enseignement et aux outils didactiques y afférents.

Beaucoup de chiffres ont été donnés par le ministre de l’Éducation nationale au cours de la journée d’étude organisée l’année dernière pour évaluer la progression du secteur et présenter les perspectives qui s’offrent à lui à l’horizon 2009. En effet, s’il y a un secteur qui aura profiter d’une façon substantielle des nouvelles dépenses budgétaires induites par le Plan de soutien à la croissance économique (PSCE), c’est bien celui de l’Éducation nationale. Même si les médias n’ont pas monté en épingle l’ensemble des projets qui sont à l’indicatif de ce département ministériel, les sommes qui lui sont allouées sont des plus conséquentes pour le quinquennat concerné, lequel s’appuie sur le deuxième Plan présidentiel conçu en 2005 et sur le Programme complémentaire des Hauts Plateaux adopté par le gouvernement en février 2006.

Outre les projets inscrits dans des programmes annuels ou quinquennaux, le ministère de l’Education vient de mobiliser une enveloppe financière de 40 milliards de dinars pour le chapitre Solidarité scolaire censée participer au  » soutien à la pédagogie et à la réduction des déperditions scolaires « . Cette enveloppe comprend la prime scolaire qui s’élève cette année à 3 000 dinars, le soutien à l’acquisition du manuel scolaire, le renforcement du réseau de cantines scolaires, le développement du transport scolaire et l’institutionnalisation de la santé scolaire à travers les UDS (unités de dépistage et de soins).

Cette mobilisation des fonds au profit de l’éducation dans notre pays paraît pour le moins paradoxal au vu du climat peu serein régnant dans ce secteur. En effet, depuis plus de quatre ans, il ne se passe pas un semestre sans que les établissements scolaires et les élèves ne soient pris en otage par le climat délétère généré par les revendications socioprofessionnelles du personnel enseignant. Il y a trois ans de cela, la situation avait atteint un tel degré de gravité que la perspective d’une année blanche s’était profilée à l’horizon. Après un semblant d’accalmie, la contestation- certes avec une intensité moindre- continuait sur fond de controverses homériques sur la représentativité syndicale, la gestion des œuvres sociales et le dossier des salaires des travailleurs de l’Éducation. Le Conseil des lycées d’Alger (CLA) évoluera pour devenir une organisation d’envergure nationale, la Fédération des travailleurs de l’Éducation (FNTE) traîne sa réputation d’organisations proche du syndicat officiel et le SATEF continue son avancée autonome dans les wilayas où il est représenté. Aussi bien le corps enseignant que l’opinion publique et les médias, personne n’arrive à comprendre la raideur de l’administration lorsqu’elle campe sur sa position de ne vouloir dialoguer qu’avec les organisation syndicales agréées, le principe étant que face à une situation de blocage qui remet en cause ou compromet la scolarité des enfants aucune ‘’arrogance’’ ou formalisme juridique ne peut servir d’argument, d’autant plus que sur certains points le ministère de tutelle pouvait se prévaloir- comme pour les départements de l’Enseignement supérieur et de la Santé qui vivent eux aussi une agitation sociale et des remous cycliques- des ‘’conditionnalités’’ liées au statut de la Fonction publique. Ce dernier a été promulgué l’été passé et le décret y afférent est publié dans le Journal officiel. Restent maintenant les textes d’application et l’élaboration des statuts particuliers des différentes catégories de travailleurs de la Fonction publique. Justement, la nouvelle pierre d’achoppement s’avère être le statut particulier des travailleurs de l’Éducation, lequel n’agréerait pas l’ensemble des syndicats.

« Le statut particulier a été élaboré par une Commission ad hoc qui a appelé en consultation les syndicats agréés du secteur et qui a tenu de l’ensemble des propositions avancées par ces derniers. En dernier ressort, ce statut est donc le leur, car il a été élaboré par eux-mêmes. Le projet élaboré par la commission ad hoc a été transmis pour finalisation à la direction générale de la Fonction publique en temps opportun. L’approbation par le Conseil du gouvernement est imminente », tient à informer Benbouzid dans un entretien à Liberté réalisé deux jours avant la rentrée des classes. Le pourrissement de la situation dans le secteur de l’Education a fait que des lycéens ont été mêlés à la protesta sans qu’ils soient complètement conscients des enjeux. L’année passée, et de fil en aiguille, la contestation au sein des établissements scolaires avait vite gagné les élèves qui s’inquiétaient du contenu et des modalités de l’examen du baccalauréat. Pendant les journées de la protesta, les déclarations et les réponses de la tutelle étaient à mille lieues du contenu des banderoles et des cris des lycéens. En se plaignant de la surcharge des programmes, les lycéens ont eu droit à des explications sur le contenu de l’examen du baccalauréat. Le ministre se crut obligé alors de crier à hue et à dia que l’examen ne porterait que sur les cours et chapitres étudiés en classe. Ce dialogue de sourd, avouons-le, a frisé le ridicule. C’était peut-être une façon comme une autre d’évacuer d’un revers de main de lourds malentendus et de vieilles incompréhensions drainés par les enjeux liés à l’école algérienne.

Des programmes économiques pour soutenir l’Education

Au-delà des chiffres annoncés à chaque rentrée scolaire par le ministère de l’Éducation –chiffres relatifs au nombre d’enfants scolarisés, aux manuels scolaires et aux quelques réformettes annuelles touchant le volet pédagogique-, la véritable ‘’arithmétique’’ se trouve sans doute dans les projets inscrits pour ce département ministériel dans le cadre du PSCE. En effet, ce sont pas moins de 200 milliards de dinars qui seront consacrés à ce secteur (Éducation et Formation professionnelle), soit environ 12,4% du montant du Plan. On compte des projets portant sur la construction de 5 000 établissements primaires, 1 100 collèges (CEM) et 500 lycées et la réalisation de 1 098 cantines et 500 infrastructures sportives scolaires. Depuis les fameux programmes spéciaux de wilayas initiés par Boumediène au cours des années 70, ce sont certainement les réalisations les plus importantes dont va bénéficier le secteur de l’Éducation et de la Formation depuis l’Indépendance.

Cependant, devant ces statistiques assommantes, le moins vigilant des citoyens se posera la question de savoir où va l’école algérienne, ce que sont les bases de la formation des cadres et des citoyens responsables de demain, et comment l’école doit s’insérer dans les exigences et les besoins de la nouvelle société qui aspire à plus de liberté, de prospérité et d’ouverture démocratique. Si l’argent du pétrole permet à nos gouvernants d’élaborer des projets gigantesques misant sur le quantitatif, qui pourra garantir la qualité et l’efficacité de l’enseignement dispensé par nos établissements ? Une première erreur qu’il y a lieu d’éviter est sans aucun doute de fonder la critériologie de la réussite de l’école sur le taux de réussite au bac. Dans une ambiance de médiocrité et de dilution des valeurs pédagogiques et morales, l’examen du bac ne constitue nullement une référence, d’autant plus que le déroulement de cette épreuve est souvent émaillée d’ ‘’incidents’’ divers. En juin 2006, une aporie dans la discipline mathématique a été détectée en retard et l’information a vite fait le tour du pays et a même dépassé les frontières de l’Algérie. Nul besoin de s’appesantir sur les dérives- comme celle du règne du ministre Benmohamed- liées aux fuites des épreuves du bac et autres manœuvres frauduleuses qui décrédibilisent aux yeux du monde un examen autrefois noble et sacré.

Les recommandations de Benzaghou sous le coude

Sur le plan réglementaire et de la décision politique, on ne sait ce que sont devenues les recommandations de la Commission Benzaghou chargée en 2001 par le président Bouteflika de proposer des réformes radicales dans le secteur de l’enseignement et de l’éducation. En tout cas, en raisonnant à contrario on peut imaginer la hardiesse et le caractère révolutionnaire des réformes proposées au vu des réactions de l’aile conservatrice et qui ont accompagné le travail de cette Commission. Parmi les bribes d’informations auxquelles a eu droit la presse, l’enseignement bilingue des sciences et des mathématiques n’est pas des moindres. Depuis l’ordonnance d’avril 1976 instituant l’École fondamentale les contingents de bacheliers qui ont eu accès à l’université se sont débattus dans des problèmes inextricables du fait que la plupart des matières scientifiques dispensées à l’université le sont en français. Même dans les disciplines réputées arabisées (Droit, Sciences humaines, Histoire, Géographie) les références fondamentales sont rédigées en français ou en anglais. N’étant pas assez formés dans ces langues, les étudiants se trouvent complètement désemparés devant une réalité que ne peut compenser aucun sens ‘’patriotique’’. Pour avoir longtemps relégué l’enseignement de la langue française au rang de parent pauvre du système éducatif- sans pour autant que – il faut le signaler – la langue arabe ait gagné du terrain par la maîtrise de ses subtilités et l’enrichissement de son contenu-, le ministère de l’Education se plaint aujourd’hui d’un déficit effarant en enseignants de français. N’a-t-on pas exempté dans quelques wilayas des candidats à certains examens de la matière de français pour la raison que ces élèves n’ont pas pu suivre des cours dans cette langue ? C’est Benbouzid lui-même qui déclare : « Le secteur de l’Education manque d’enseignants de français, surtout pour le primaire, et particulièrement dans les régions enclavées. Pour le moment, les concours de recrutement ne font qu’atténuer le déficit, car est supérieure à la demande (…) Pour combler quelque peu le déficit en enseignants de français, le secteur a recouru à des sortants de l’université possédant un diplôme en interprétariat, ou ayant fait leurs études en français, ou à des retraités de la spécialité. A moyen terme, le problème se résorbera progressivement grâce à l’ouverture de départements de français et au renforcement de leur encadrement dans la totalité des facultés des lettres existantes. L’attribution de logement de fonction, particulièrement dans le Sud, pourrait être une mesure incitative de premier ordre « .

Les réformes ne sont pas en ‘’forme’’

Malgré quelques réaménagements qui sont loin de prendre les allures de véritables réformes, l’enseignement primaire, moyen et secondaire continue à coltiner les aberrations de l’ancien. Même si depuis l’année passée la chariaâ ne constitue plus une spécialité au lycée, l’hégémonie de l’enseignement religieux- qui plus est reconduit souvent le Pavlovisme de l’enseignement traditionnel- pèse d’un poids étouffant sur le volume horaire, le rythme scolaire et la pédagogie scientifique qui doivent prévaloir dans nos établissements. Dans un tel capharnaüm pédagogique et didactique, quel sera le rôle de l’Observatoire national de l’Éducation et de la Formation conçu en 2006? Quel rôle jouera-t-il dans la marche de l’école algérienne vers la réalisation des aspirations de la société en matière de la formation qualifiante- pour faire face aux défis de l’économie moderne et de la mondialisation- et de défense des valeurs de la citoyenneté et de la République ? N’est-ce pas monsieur Benbouzid qui, en remarquant l’absence de l’élément féminin dans une séance de sport, a sévèrement rappelé à l’ordre le 23 mai 2006 le personnel et les élèves d’un technicum à Blida en ces termes : « L’Algérie n’est ni l’Iran ni l’Afghanistan. Nous sommes dans une république (…) Il est hors de question pour nous de revenir sur les erreurs du passé. Ce qui s’est produit en 1992 n’est plus tolérable de se reproduire  » ? Devrions-nous accueillir ces professions de foi du ministre avec la foi du charbonnier ? En tout cas, ce sont les actes de la gestion future de nos écoles qui pourront conforter la vision du représentant du gouvernement ou le confondre. Cependant, sur certains dossiers, comme celui de l’école privée, il est difficile de suivre la démarche du ministère sans se poser la question essentielle : “En cherchant à ‘’domestiquer’’ ce genre d’établissement, quel est réellement l’objectif visé ? Si des Algériens en sont arrivés à envoyer leur progéniture dans ces établissements- en faisant de grands sacrifices sur le budget familial-, ce n’est certainement pas pour recevoir la même formation que celle dispensée par l’école publique. Si cette dernière est à ce point ‘’honnie’’- et pourtant gratuitement assurée-, c’est qu’elle ne répond plus aux besoins d’émancipation et de réalisation sociale de la famille algérienne. On a maladroitement poussé la brutalité jusqu’à fermer certaines écoles privées au milieu de l’année scolaire. Pour cette année, le ministre de l’Education explique le semblant de ‘’sérénité’’ régnant dans la relation entre les écoles privées et l’administration par le fait que  » la décantation des règles édictées par la législation et la réglementation en la matière se soit faite et que les gestionnaires les aient assimilées « . Réponse peu convaincante lorsqu’on connaît les fondements de l’école privée en Algérie et les motivations de l’engouement d’une certaine frange sociale pour ses services. D’ailleurs, c’est Benbouzid lui-même qui insinue la ‘’fragilité’’ de cette relation entre l’école privée et son ministère supposée être bâtie sur le respect de la réglementation.  » Nous ne baissons pas la garde ; l’inspection et le contrôle continuent, vigilance oblige « , avertit-il.

La fonction d’évaluation va primer

Les horizons de l’enseignement en Algérie sont appréhendés par le ministre de l’Education- outre les différents programmes gouvernementaux dans lesquels s’inscrivent les actions et les volumes en chiffres- en termes de perspectives de transformations qualitatives et de mise en synergie de plusieurs domaines d’intervention pour espérer redonner à l’école algérienne ses ‘’lettres de noblesse’’. Il dira dans ce sens : « La bataille de la qualité sera renforcée à travers un train de mesures tendant à dynamiser la fonction d’évaluation dans ses différents champs d’action, à améliorer l’administration et la gestion du secteur à tous les niveaux en s’appuyant sur des normes reconnues et des indicateurs qualitatifs, à institutionnaliser l’accompagnement, le soutien et la remédiation pédagogique à certains niveaux d’enseignement et selon des formes adaptées, à redorer le blason de la formation continue non seulement au niveau académique, mais aussi aux plans psychopédagogique, méthodologique et déontologique, à poursuivre la dotation des établissements en équipement informatique et à développer l’utilisation des NTIC et enfin à réorienter les missions des différents corps d’inspection dans le sens d’une plus grande efficacité de leur action ».

En tout cas, partout dans le monde l’école ne constitue pas seulement un moyen de réalisation de soi et d’ascension sociale mais aussi un tremplin pour la formation aux valeurs de la citoyenneté et de la démocratie. C’est pour cette raison que l’école algérienne a subi les assauts idéologiques et politiques qui l’ont prise en otage des années durant jusqu’à lui ‘’faire oublier’’ sa mission première qui est la formation et l’éducation. Au vu des exigences économiques de la nouvelle étape que traverse l’Algérie et de la mondialisation des échanges, la formation se révèle la pierre angulaire de tout processus d’adaptation qui permettra à notre pays d’avoir sa place dans le monde d’aujourd’hui.

Amar Naït Messaoud

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