Poursuivant ses cycles de formation pour les journalistes, Wataniya Télécom Algérie – Nedjma, a organisé hier à son institut siège à Birkhadem, la 22e session qui a été consacrée au secteur de la téléphonie mobile en Algérie.
Cette nouvelle session de formation a été assurée par Ahmed Hamoui, expert en télécommunications, et a porté sur le thème principal de “la téléphonie mobile, état des lieux et perspectives”. A la fin de l’année en cours, le marché de la téléphonie mobile en Algérie, s’est caractérisé selon le conférencier, par des avancées appréciables, ainsi que des retards préjudiciables, aux pays et aux opérateurs. Pour cela, il sera utile que l’Etat anticipe par des mesures de nature à relancer le développement de la téléphonie mobile, par l’introduction de technologies avancées et l’offre de nouveaux services aux entreprises et aux usagers d’une façon générale. L’accent a été mis lors de cette formation, sur les progrès réalisés dans ce secteur, sachant que le taux de pénétration se situe autour de 87%, soit un nombre d’abonnés supérieur à 29 millions, et qui certainement clôturera l’année courante, selon M. Hamoui, autour de 30 millions d’abonnés, alors que celle de la téléphonie fixe avoisine les 98%. D’autre part, le taux de couverture du territoire et le taux de couverture de la population qui sont légèrement au dessus des seuils minima fixés par l’autorité de régulation.
Autre élément de progrès, l’accès à l’Internet mis en place par les trois opérateurs GSM et le nombre considérable des utilisateurs de ce produit, constitue un pas significatif de la capacité des réseaux GSM à répondre aux besoins essentiels du pays. En outre, la baisse importante des prix des terminaux est considérée selon le conférencier comme un progrès signifiant, d’autant quelle correspond de plus en plus aux possibilités des petites bourses, et dans une certaines mesure la baisse des tarifs de raccordement et de communication. L’autre point focal qui a été abordé durant cette rencontre, c’est la portabilité des numéros, qui est possible techniquement, selon M. Hamoui, elle est toujour combattue par l’opérateur dominant. Cependant, elle peut-être imposée par l’ARPT, au motif qu’elle consolide la liberté de choix de l’opérateur par l’usager, et tend vers le rééquilibrage des parts de marché. “L’itinérance nationale constitue également une mesure technique qui garantit à l’usager quel que soit l’opérateur auquel il est abonné, à disposer de la continuité de service si pour des raisons diverses, le réseau de son opérateur n’est pas en mesure d’assurer le service”, explique-t-il. L’année 2010 devra être marquée selon l’expert, celle pour mettre en place les conditions d’une régulation réelle du marché conforme à la loi sur la concurrence, et le poids limité de l’opérateur dominant. “Dès le début de l’année 2010, l’ARPT devrait prendre là ou les décisions en matière de rééquilibrage du marché, et notamment la décision portant encadrement tarifaire de détail”, enchaîne-t-il La satisfaction des besoins passe par l’ouverture par l’Etat de la procédure visant à autoriser l’introduction de la technologie 3G et 3G+, afin de gagner du temps et tenant compte des expériences vécues dans les pays étrangers, il serait plus approprié que l’Etat autorise directement les trois opérateurs existants à mettre en scène la 3G sans lancer d’appel d’offres. L’Etat devrait en outre, permettre à tout opérateur d’introduire de nouveaux services sans avoir au préalable l’autorisation de l’ARPT, a-t-il conclu.
Y. Maouchi