Ce qui s’est passé au lycée Seddik-Benyahia

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La Journée de l’enseignant (le 5 octobre) aura été commémorée avec un scandale de plus qui vient entacher la Direction de l’éducation de Bouira. Durant la journée d’avant-hier, la présence remarquée des éléments de la police dans l’enceinte de l’académie avait fait jaser plus d’un. Si la police enquête sur d’éventuels dépôts de plainte, l’intervention policière, effectuée durant l’après-midi, confirme que les choses ne tournent pas rond dans cette institution. Une institution qui a été le théâtre d’une altercation verbale entre un directeur de CEM et des responsables de l’académie. La raison ? Les résultats affichés des concours de recrutement des adjoints d’éducation. Des résultats qui seraient tronqués, selon le directeur du CEM. Ce dernier en effet, proférait insultes, injures et encore plus grave, des accusations de corruption, d’abus de pouvoir et de pots de vin qui auraient été versés à des responsables de l’académie pour que certains noms figurent sur les listes des candidats admis à ce concours. L’intervention de la police sur les lieux n’aura pas calmé l’esprit de ce directeur qui se rendra alors au lycée Seddik- Benyahia, centre de correction du concours. Fait plus grave, accompagné de cinq personne étrangères au secteur de l’éducation, il s’en prendra verbalement et physiquement au chef du centre en l’accusant ouvertement d’être complice de corruption, et ce devant plusieurs témoins, en l’occurrence deux adjoints, le directeur de l’établissement, des inspecteurs, enseignants et personnel du lycée. Des témoins qui tenteront de repousser l’agresseur visiblement hors de lui. Le chef de centre, apparemment bouleversé et psychologiquement marqué par les faits, a aussitôt alerté sa tutelle, selon des informations en notre possession, il compterait déposer plainte pour diffamation et voie de faits contre sa personne. On ignore si l’académie de Bouira compte également déposer plainte pour diffamation car son image a été rudement ternie par ces déclarations, qui jusque-là, restent infondées. Cette affaire a justement été l’occasion pour le Cnapest de Bouira, via son coordinateur de wilaya de saisir officiellement le premier magistrat de la wilaya pour « ouvrir une enquête approfondie et minutieuse » selon le document en notre possession. Le wali a également été sollicité pour contribuer au sauvetage du secteur de l’éducation, secteur qualifié par le Cnapest comme étant « rongé par le cancer. »

Hafidh B.

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