Engouement certain

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Fraîchement ouvert depuis cette rentrée universitaire, le département de langue et culture amazighes entame timidement son entrée au sein de l’université de Bouira. Une instance universitaire qui considère le nouveau venu comme département à part entière mais cependant affilié à l’Institut de langue arabe. Une incohérence ? Peut-être. De toute façon, il est de notoriété que les départements de langues soient affiliés aux instituts de langues ou aux facultés de langues. Le département de langue amazighe a pris ses quartiers dans le bâtiment de l’ex-ITE.

Actuellement, plus de 50 étudiants y sont inscrits. Eu égard au nombre de transferts allant crescendo vers cette filière, il n’est pas exclu que le département entame son année universitaire avec trois groupes. Interrogé à propos de cet engouement tardif, un étudiant nous apprendra que l’information concernant l’ouverture de ce département n’a pas circulée, et donc les intéressés n’ont pas pu faire leurs inscriptions ou leurs transferts dans les délais.

Pire on apprendra de la bouche d’un autre étudiant, rencontré sur place, qu’au niveau du centre universitaire de Bouira, aucun responsable parmi le personnel n’était en mesure de lui indiquer l’itinéraire pour faire son inscription au niveau du département de langue amazighe.

Les étudiants ne sont pas tous des nouveaux bacheliers et leur profil est plutôt assez étonnant. On retrouve même parmi les intéressés par une licence de tamazight, des licenciés en économie et autres ingénieurs qui ont formulé leur demande. Cet engouement réfute par là même, l’idée de certains réfractaires qui prévoyaient un fiasco en matière d’inscriptions. L’ouverture de ce département est sans nul doute un apport non négligeable aussi bien pour le dynamisme pluriculturelle de cette région, que pour les futurs licenciés de tamazight qui n’auront plus à se déplacer vers Béjaïa ou Tizi-Ouzou.

B. Hafidh

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