Les années passent et se ressemblent pour les potaches de l’école primaire d’Ighil n’Djber qui attendent impatiemment l’ouverture d’une cantine afin de rester sur place à la pause de midi. Les représentants de l’Association des parents d’élèves qui se sont succédé ont tous fait des pieds et des mains pour arracher cette fameuse cantine, mais en vain. A l’ouverture de cette école il y a environ une dizaine d’années les parents d’élèves ont refusé catégoriquement sa mise en service dans l’absence d’une cantine et le maire de l’époque leur a promis son ouverture prochainement. Une commission de choix de terrain a été dépêchée sur les lieux pour son implantation et une fiche technique a été établie à cet effet. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le projet n’a pas abouti et le moins que l’on puisse dire est simplement tombé à l’eau. Il y a deux ans de cela les représentants de l’époque ont remis au goût du jour les revendications sur ce projet qui ne semble pas d’ailleurs être au sommet des préoccupations des représentants de l’éducation au niveau local ou des responsables APC. Une grève d’une journée a été observée par les écoliers sur décision des parents d’élèves qui ont voulu durcir le ton.
Cette grève a certes fait frétiller les autorités locales qui constituent une commission et se sont déplacés sur les lieux pour calmer les esprits en promettant monts et merveilles suite à la solution préconisée par les parents d’élèves qui consiste à aménager provisoirement le salon du logement de fonction déserté par le directeur de l’établissement en réfectoire, en attendant qu’un solution soit trouvée. Encore une fois, le projet est resté au stade de promesse sans aucune lueur d’espoir qui verra le jour prochainement. En attendant, les potaches continuent à rentrer chez eux à midi quels que soient les aléas climatiques : qu’il vente, qu’il pleuve ou sous un soleil de plomb. Les parents d’élèves ne savent pas à quel saint se vouer pour que les autorités locales se décident enfin à leur accorder un projet qui leur tient tant à cœur.
L. B.
