“Nous avons tenu à votre présence pour débattre de ce secteur qui nécessite une prise en charge sans faille”, a soutenu en substance le premier magistrat de la wilaya, lequel a mis à profit la présence de élus locaux pour proposer quelques recommandations concernant les risques d’inondations. “Notre wilaya n’est pas à l’abri de ce danger qui a endeuillé d’autres wilayas il y a à peine quelques jours” a averti le wali, estimant cependant que si le travail de prévention se passe convenablement, il n’y aura aucun problème. Le wali a appelé d’ailleurs les P/APC à être vigilants et ce, en procédant notamment à l’entretien systématique de tous les ouvrages de drainage d’eau qui ont été réalisés.
“Le problème de moyens ne se pose pas dans le sens où, selon le wali, “l’Etat débourse des montants colossaux dans ce domaine.” Pour lui, le plus important reste l’entretien et la maintenance de tout ce qui a été fait. Par ailleurs, M. Mazouz a préconisé la conduite à suivre dans le cas où, par malheur, une catastrophe arrive. Ainsi il a rappelé les P/APC à être surtout calme et ne pas céder à la panique. Pour lui, le plus important dans ce cas c’est surtout de sauver les vies humaines. Le reste se fera dès le retour à la normale. Cela dit, M. Mazouz a surtout insisté sur la prévention. Les P/APC sont tenus ainsi d’être vigilants mais aussi intransigeant contre les citoyens et les entrepreneurs qui s’entêtent à déposer leur matériel et autres sur la voie publique. Une voie qui doit être dégagée pour faciliter l’évacuation des eaux. “Il faut aussi verbaliser les citoyens…” lança-t-il sinon, a-t-il précisé, l’Etat ne lésine pas sur les moyens. D’ailleurs, il a fait état d’une assez conséquente enveloppe estimée à 2 300 milliards de centime dégagée pour l’amélioration urbaine de la wilaya. Une amélioration qui permet de se mettre à l’abri de tout risque d’inondation à condition bien entendu de surveiller et de contrôler l’ensemble des réalisations.
Les P/APC incités à prendre des initiatives
Par ailleurs, M. Mazouz a incité les P/APC à prendre des initiatives pour intervenir dans certains cas urgents. “Le wali ne peut pas répondre à toutes les sollicitations. Il faut donc savoir prendre des décisions qui s’imposent et jugées utiles pour des solutions d’urgence”, a-t-il dit, en réponse en fait à un problème soulevé par un président d’APC concernant une école primaire qui est restée 11 ans sans cantine à cause d’une conduite de 200 mètres d’assainissement qui n’a pas été réalisée. “L’école est un secteur dans lequel il faut investir sans compter. Dans ce cas précis, les autorités locales devaient intervenir pour régler ce problème sans devoir passer par l’avis de la wilaya”, dira le wali.
L’hydraulique, un secteur vital
Concernant le secteur de l’hydraulique jugé vital et important dans le sens, dira le wali, où le citoyen ne peut pas “attendre pour boire de l’eau”. Ce dernier a estimé que le problème d’eau potable ne devrait pas être posé dans la wilaya de Tizi-Ouzou, cela dans la mesure où celle-ci dispose de ressources et de grosses enveloppes financières ont été dégagées par l’Etat pour solutionner les manques relevés.Dans ce registre aussi, le wali a indiqué que le problème réside dans la gestion. Il est vrai, en effet, que plusieurs projets ont été alloués pour la wilaya.
C’est ce qui été fait savoir dans ce long exposé du directeur de l’hydraulique de la wilaya, M.Abbas en l’occurrence. Les différents présidents d’APC intervenant lors du débat qui a succédé à l’exposé, ont reconnu d’ailleurs que le secteur a enregistré une avancée considérable. Cela dit, des problèmes persistent encore dans certaine communes à l’image de la municipalité de Tizi N’tleta qui risque des inondations, selon son président, M. Souam, à cause d’une mal formation d’un château d’eau situé dans le village Tassoukit. Le même président a fait savoir en outre que la distribution de l’eau potable se fait 4 heures par semaine dans sa commune. Celui-ci souhaite d’ailleurs que le projet de réalisation du réseau AEP accordé à la commune Tizi N’tleta, actuellement à l’arrêt, soit pris en charge. Le président de l’APC de Makouda, M. Makoudi, a fait état, lui, d’une “situation alarmante”. “J’ai passé l’été à alimenter les citoyens avec ma propre citerne”, a-t-il ironisé. Le président de la municipalité de Tadmaït s’est interrogé de son côté sur le sort réservé au le barrage Souk T’lata. Le P/APC a soulevé également le problème d’inaccessibilité, pour réparation, dans certaines régions, telles Sid Ali Bounab, à cause de l’insécurité. En somme, pratiquement dans chaque commune, un problème particulier est posé. D’ailleurs, M. Abbas a reconnu ces manques en estiment que l’année 2008 fut une année de chantiers. Autrement dit, les fruits des efforts fournis seront cueillis en principe en 2009, dans la mesure où les différents projets entrepris tirent à leur fin. Il est à noter que les présidents des différentes APC ont reçu, à l’issue du conseil de wilaya “élargi”, leur diplôme couronnant les stages de formation suivis dernièrement.
M.O.B