“Instaurer des canaux de communication avec les partenaires sociaux”

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Les 31 675 élèves du primaire, admis dans les CEM, ont trouvé place grâce notamment aux 70 salles de classe réceptionnées et équipées dans 17 CEM et à l’utilisation de locaux dégagés dans des écoles primaires mitoyennes.

Les efforts de l’ensemble des intervenants c’est-à-dire de l’administration de tutelle des chefs d’établissement, des équipes pédagogiques, des autorités locales et des entreprises qui ont réalisé des “rajouts” de salles de classe dans les CEM pour éviter la surcharge, tant redoutée, des classes de 1ère année moyenne. La classe la plus chargée, soutient la directrice de l’éducation, ne dépasse pas les 38 élèves. Au moment de son installation, il y a une année, à la tête du secteur le plus important et le plus difficile à gérer de la wilaya, du fait des effectifs pléthoriques des élèves et des enseignants plus de deux cent mille élèves répartis entre 754 établissements et encadrés par quelque dix-sept mille fonctionnaires, des problèmes relationnels que ne manquent pas de générer un aussi grand nombre de personnes, virulence légendaire du syndicat des enseignants et de ce fait surtout qu’elle est femme, certains n’étaient pas prêts à miser gros sur elle. Et pourtant elle a réussi…Et son mérite est d’autant plus grand qu’elle a réussi là où ses prédécesseurs, bien que blanchis sous le harnais, ont laissé des plumes. Les chiffres suivants en donnent la preuve : BEF : taux d’admission 54,47%, soit un gain de 13,45% par rapport à l’année précédente, classement 14e à l’échelle national, une progression de 13 places par rapport à l’année passée. Bac : taux d’admis56,04%, soit une amélioration de 6% par rapport à l’année écoulée, classement 10e à l’échelle nationale, la wilaya de Béjaïa gagne donc 11 places par rapport à l’année précédente.

La clef de cette réussite, c’est peut-être sa rigueur dans l’application des textes ou sa capacité à rétablir la stabilité dans les établissements, c’est peut-être aussi le fait qu’elle donne de sa personne en sillonnant la wilaya pour se rendre dans les foyers de tension.

Avec les partenaires sociaux tels que les syndicats des enseignants et les associations de parents d’élèves et même les P/APC des régions isolées, qui sont reçus dans son bureau, parfois jusqu’à des heures tardives, notent les observateurs, elle a su instaurer un climat de confiance et ouvrir des canaux de communications bloqués jusque-là.

Au cours de l’émission, qui a duré deux heures pleines, la directrice de l’éducation après avoir enregistré, avec satisfaction, que comparativement à d’autres wilayas, à Béjaïa, la population s’implique beaucoup dans l’éducation de ses enfants, s’est quelque peu indignée du gel ou de la fermeture de certaines écoles primaires pour faute d’élèves dans certaines zones éloignées. Ce manque d’élèves serait dû à une baisse du taux de natalité et surtout à la désertion des villages par la population.

B. Mouhoub

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