Ils sont perpétuellement menacés, dans leur intégrité physique, par les innombrables véhicules qui s’y donnent rendez-vous aux heures d’ouverture ou de fermeture des établissements scolaires.
De nombreux jeunes chauffards choisissent ces heures de pointe pour s’adonner à des courses de vitesse, leur péché mignon, pour “épater la galerie”. A certains endroits, les trottoirs sont inexistants et les accotements si étroits qu’ils ne peuvent canaliser ces centaines d’élèves.
Ce qui accroit les risques d’être fauché, à tout moment, par des inconscients qui confondent routes et circuit de course automobile. Comme par hasard, deux collèges et un lycée de la commune d’Aïn El Hammam sont situés, en bordure de la route nationale. A seize heures, il n’est pas recommandé de passer devant le lycée Mustapha Ben Boulaïd où les élèves, contraints de slalomer entre les véhicules, n’échappent au danger qu’une fois dans le bus qui les mènera chez eux.
Jusqu’à maintenant les accidents survenus devant les écoles n’ont pas eu des dégâts plus graves que des fractures. Ce qui ne veut pas, pour autant, dire que le pire n’est pas à envisager. Des ralentisseurs, même s’ils ne sont appréciés par aucun automobiliste, devraient freiner les ardeurs de ces pilotes de formule I, en herbe.
On nous rapporte que certains ne sont même pas titulaires d’un permis de conduire. Dans ce cas, c’est la responsabilité des parents qui confient des véhicules à ces grands enfants qui est engagée. Au CEM Amer Ath Chikh comme à Ouaghzen, légèrement en retrait de la route, les véhicules des intrus arrivent, parfois, jusqu’au portail de l’établissement pour, on s’en doute, importuner les jeunes filles qui en sortent. Si le phénomène ne peut pas être éradiqué tant il est ancré dans les habitudes, il y aurait peut être un travail de sensibilisation à faire, auprès des villageois, pour éloigner de l’école tous ces indésirables dont la place est ailleurs. Les APE ne cessent de signaler le danger, à chaque réunion, sans qu’une solution ne se dessine pour le moment.
A.O.T.