Revoilà l’étourneau

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Les étourneaux ont refait leur apparition par petites colonies en ce début d’automne. Un peu prématurément que d’ordinaire pour coloniser les champs de la vallée de la Soummam.

Ces passereaux s’activent dès la pointe du jour, voletant d’un arbre à un autre, en quête de nourriture.

Reconnaissable à son beau plumage sombre aux reflets irisés, l’étourneau appelé également sansonnet appartient à la famille des stuvinidès. Il vit en société assez structurée où existe une forme de hiérarchie. intermédiaire entre le sédentaire strict et le voyageur “au long cours”, l’étourneau n’en parcourt pas moins de longues distances, quittant la rigueur hivernale de l’Europe pour rejoindre les latitudes tempérées de l’Afrique du Nord, avant de retrouver son berceau européen, la belle saison venue.

Quant à la migration, phénomène rythmant les saisons son déterminisme n’est pas encore tout à fait élucidé. Pour paradoxal qu’il soit, ce n’est pas tout le facteur alimentaire qui pousse l’étourneau à partir.

Doué d’une bonne mémoire visuelle, l’emplumé voyageur utilise comme moyens d’orientation le soleil, des repères tels que les fleurs et les montagnes et, accessoirement, le champ magnétique terrestre. Mais cette orientation reste en partie innée. Insectivore et frugivore, l’étourneau niche dans les trous d’arbres et d’édifices.

Tant pour migrer, hiverner ou nicher, ces oiseaux anthropophiles se rassemblent en bandes considérables, pouvant compter jusqu’à plusieurs millions d’individus.

Chassé par l’épervier, son prédateur naturel, braconné par l’homme qui recours à toutes sortes de pièges (glu, lacets, pièges à ressort…), harcelé par la population de sa niche écologique, l’étourneau serait-il pour autant menacé de disparition ? Une chose est certaine : ces passereaux reviennent chaque année moins nombreux.

N. Maouche

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