Situé au cœur de Raffour, sur la route nationale, le centre culturel Matoub-Lounès ne désemplit presque pas l’année durant. Avec ses 117 adhérents, des jeunes pour la plupart et un directeur actif, ce centre offre une panoplie d’activités de loisirs, de communications et diverses disciplines sportives aux jeunes pour les soustraire à l’oisiveté et aux fléaux sociaux ! Ainsi parmi les objectifs prioritaires tracés par son directeur, en l’occurrence Ali Menasri figure au premier plan, la gestion utile et rationnelle du temps libre des jeunes de la localité dont la population dépasse les 12 000 âmes. Ensuite, ajoute notre interlocuteur, “le centre culturel se donne pour mission (entre autres), d’écouter cette frange de la population afin de pouvoir mettre en place des actions de prévention et de lutte contre les divers fléaux sociaux qui la guettent.” Pour ce faire, un programme riche et varié est tracé annuellement tout en incluant des espaces de détente et de loisirs en dépit de quelques manques et absences de moyens matériels et supports pédagogiques. La bibliothèque, ouverte pour rappel à l’initiative de quelques bénévoles, a un besoin impérieux de documents et de titres pour faire face à la forte demande du public. L’Internet est fonctionnel en dépit de quelques problèmes d’ordre technique à régler incessamment. Les moins jeunes se rabattent surtout et essentiellement sur les autres activités de détente tels que les jeux d’échec, la playstation, le billard ou le baby-foot. En dépit de cela, le centre culturel fonctionne normalement à en juger par ses nombreuses activités durant l’année écoulée. Son directeur nous a présenté un bilan des plus positifs selon lui car ses objectifs sont amplement atteints en sus d’une participation réussie au Festival national de la culture amazigh tenu à Aïn Defla en mars dernier. La palme revient sans conteste à l’organisation du festival annuel en hommage au chanteur et artiste accompli feu Salah Sadaoui qui tiendra en mai prochain sa troisième édition. Une manifestation d’envergure nationale qui draine des personnalités du monde de la culture, de l’art et de la presse. Il y a lieu de signaler aussi que certaines activités tels que les tournois sportifs ou les excursions sont sponsorisées entièrement par des bienfaiteurs à l’instar du dernier gala organisé à l’occasion du 17 octobre, Journée nationale de l’émigration qui a vu la participation de Ali Ideflawen, Rabah Inasliyen et beaucoup d’autres chanteurs amateurs locaux. Enfin, dans le domaine de la coopération, le centre culturel Matoub-Lounès travaille en étroite collaboration avec le monde associatif notamment avec l’Association de la défense de l’environnement locale qui se distingue par ses nombreuses activités en faveur de la protection et de la préservation de l’environnement fortement menacé du reste.
B. Hakim