Les syndicalistes contestent le nouveau texte de loi

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Tant attendu et revendiqué par les différents syndicats autonomes de la Fonction publique, le statut particulier est enfin publié dans le journal officiel. Effectivement, le décret exécutif relatif au statut particulier des fonctionnaires du secteur de l’Education nationale vient d’être publié dans le journal officiel. Il vient donc d’entrer en vigueur depuis mercredi dernier. Rappelant toutefois que cela intervient après qu’il a été contesté à travers plusieurs protestation et grèves dans le secteur de l’éducation nationale.

La nouvelle loi contient de nouvelles classifications des grades et la bonification indiciaire des postes supérieurs.

Le statut particulier précise également dans ses différents chapitres les conditions d’avancement des différentes catégories, de promotion, de recrutement, de stage, ou encore de titularisation. Ce nouveau texte de loi concerne notamment les personnels du secteur de l’Education nationale à savoir: le personnel de l’éducation, d’orientation et d’orientation scolaire et professionnelle, le personnel de l’alimentation scolaire et d’intendance, ainsi que le personnel de laboratoire. A cet effet, le coordinateur du conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), M Nouar El Arbi a indiqué : « la parution, tant attendue, du statut particulier des travailleurs de l’éducation constitue la première victoire de cette mobilisation, néanmoins, une lecture rapide du statut, rendu public, montre que si dans la forme, le principe de création de grades pour l’avancement dans la carrière de l’éducateur a été retenu, dans le fond, il ne répond guère aux aspirations des enseignants? » « Nous regrettons les enjeux de la tutelle pour l’élaboration du statut particulier », a-t-il ajouté, en précisant ceci: « comment un projet de statut, élaboré conjointement entre la tutelle et les différents partenaires sociaux du secteur, soit retiré et remplacé par un autre concocté unilatéralement et dans l’opacité la plus totale?. »

De tels agissements, selon lui, ne peuvent que « discréditer tout dialogues et négociations avec la tutelle. » Concernant le régime indemnitaire, dont les enseignants gardent un grand espoir pour l’amélioration de leurs situations socioprofessionnelles, le Cnapest demande instamment au gouvernement de « surseoir à la décision de n’ouvrir des négociations qu’après la promulgation de tous les statuts ; car cette décision pénalise grandement les intérêts des enseignants et des fonctionnaires en général, » a-t-il déploré.

Pour sa part, M. Meziane Meriane, président du syndicat national des personnels de l’éducation secondaire et technique (Snapest) mécontent du contenu de ce nouveau texte de loi, nous a précisé qu’ « il n’y a rien de nouveau par rapport aux attentes et aux aspirations des fonctionnaires du secteur en question. »

Ce texte de loi, selon lui ; n’est qu’  » un mécanisme technique de la gestion des fonctionnaires » alors que « notre principale revendication constitue en l’augmentation de la grille des salaires et son indexation sur le pouvoir d’achat. » Notre interlocuteur demande en outre, la revalorisation du point indiciaire et le lancement immédiat d’un débat sérieux avec la tutelle autour du régime indemnitaire.

Par ailleurs, la coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique a tenu une réunion mercredi passé pour la préparation du débrayage de trois jours (les 9, 10 et 11 novembre prochain.) En somme, le secteur de l’Education nationale ne semble pas connaître de dénouement et le bras de fer entre les syndicats autonomes de la fonction publique et la tutelle persiste encore.

Lemya Ouchenir

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