Il y va du bac comme des fêtes : Ah’erkkel aseggas, tamaghra yibbas, «préparatifs d’une année, noce d’un jour». Le jour ou plutôt, selon les filières, les quatre ou cinq jours de l’examen, qui sanctionnent une longue année de préparation, de travail acharné et de veillées prolongées, sont passés. L’attente, une longue attente commence, avec ses moments d’angoisse, de peur mais aussi d’espoir. Un carnet ou un bout de papier à la main, les candidats calculent et recalculent leur moyenne ou plutôt la moyenne qu’ils croient, au vu de leur travail, obtenir. «Au minimum, j’aurai 11» ou alors «12» ou, «10». Bien entendu on sous-estime toujours dans l’espoir d’avoir plus, mais déjà, quand on pense avoir travaillé pour 10, on s’assure le diplôme. 10 est, en effet, la moyenne requise pour obtenir le bac, donc le passeport pour l’université ! L’université, c’est le rêve de tous ces jeunes : pour certains mêmes, qu’importe la filière vers laquelle ils seront orientés l’essentiel est d’entrer à l’université ! Cependant, si certains sont disposés à se contenter d’un dix, donc d’assurer leur bac, d’autres cherchent la mention. «Je veux faire médecine», dit l’un d’entre eux, il me faut au moins 12,50 pour avoir le droit de postuler pour cette branche. «Moi, c’est polytechnique», dit un autre, «moi c’est l’école nationale d’informatique ou architecture». Ici, on recherche le prestige mais aussi des formations qui assurent des carrières prestigieuses. Mais pour faire ce genre d’études, des moyennes élevées, voire des mentions sont exigées, alors… Calculs, pronostics, angoisses… Mais qu’il s’agisse d’obtenir un 10 ou un 14, l’essentiel, avant tout, c’est de décrocher ce sacré bac ! Bonne chance, à tous !
S. Ait Larba
