Ainsi, et lors de la présentation de la loi portant révision constitutionnelle, le Chef du gouvernement a affirmé devant le Parlement, réuni en ses deux chambres au Palais des nations, que « le projet de la révision s’inscrit dans le strict respect de la volonté souveraine que le peuple a exprimée en 1996 « .
» La substance de la proposition de révision constitutionnelle tend à consolider les principes mêmes ainsi que les objectifs de la Constitution et ce en se référant aux expériences vécues par l’Algérie.” La réunion des deux chambres du Parlement a été présidée par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah ainsi que la présence de tous les membres de l’Exécutif. La révision la plus importante reste sans doute celle qui a trait à l’article 74 qui allonge le mandat présidentiel à cinq années et permet au président sortant de se présenter aux élections autant de fois qu’il le souhaite et ce dans une démarche qui tend à redonner à la souveraineté populaire sa pleine et libre expression. Les amendements introduits permettent aussi au chef de l’Etat de nommer plusieurs vice-Premiers ministres. On notera aussi l’amendement relatif à la promotion des droits de la femme ainsi que l’élargissement de sa représentativité au sein des assemblées. Le texte définit aussi de nouvelles prérogatives du président qui jouira de nouveaux droits et élargit son autorité et ce conformément à l’article 87 qui stipule que seul le président de la République est en droit de nommer le chef du gouvernement, il a aussi le droit de réduire les peines et d’amnistier ainsi que de choisir la voie référendaire pour une consultation populaire. Les nouveaux amendements tendent aussi à protéger les symboles de la révolution et la promotion de l’écriture et de l’enseignement de l’histoire. L’article 5 de la Constitution soulignera les caractéristiques de l’emblème national ainsi que de l’hymne national dans l’intégralité de ses couplets.
L’Etat garantit aussi le respect des symboles de la Révolution, la mémoire des chouhada selon les nouvelles dispositions constitutionnelles.
A l’issue du vote, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, a lu un message du président de la République adressé aux parlementaires.
Rappelons que les partis de l’alliance présidentielle, le PT, le FNA ainsi que les indépendants ont approuvé dans sa totalité le projet. « Les amendements de la Constitution ouvrent de larges perspectives pour le renforcement et l’édification de l’Etat de droit. » De son côté, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a rejeté le projet en déclarent que « la loi portant révision constitutionnelle attente à l’équilibre des pouvoirs et le Parlement n’a ni la vocation ni le droit de se prononcer sur de tels amendements. »
Hacène Merbouti