Trois entreprises chargées de la réalisation du projet des 240 logements LSP viennent d’interpeller le wali pour une solution urgente à l’asphyxie financière qu’elle vivent pour la finalisation de leur programme. En effet, le paiement irrégulier des situations de travaux a entraîné l’endettement de ces entreprises auprès de leurs fournisseurs, ce qui a compromis leur approvisionnement régulier en matériaux de construction et la garantie des salaires des travailleurs. Notre virée sur les sites des chantiers nous a permis de vérifier que les travaux se font au ralenti et dans une démobilisation totale. Un chef de chantier nous a confié que depuis le lancement des travaux, la situation financière est catastrophique au niveau déjà du lot de gros œuvres, en raison des fluctuations à la hausse des prix des matériaux stratégiques qui sont le rond à béton, le ciment et le sable. Le prix du cuivre à titre d’exemple a été multiplié par trois et supporter toutes ces augmentations releve désormais de l’impossible. Les trois chefs d’entreprise exigent le réajustement des prix, qui après avoir culminé en été, ont connu une baisse uniquement pour le rond à béton. Le seul matériau de construction à connaître une certaine stabilité et ne pas suivre “le mouvement en yoyo” se trouve être la brique rouge.
Les réalisateurs demandent tout simplement la révision des prix, clause qui n’est pas systématique dans les contrats de travaux. Et quand elle existe, elle se heurte au refus de l’administration locale de la “rallonge” indéfinie des projets, des surcoûts qui sont systématiquement rejetés par l’autorité centrale, obstinément accrochée au respect des délais et des coûts…
Tayeb Bouammar
