Même si la qualité de la connexion à l’Internet via le WWL laisse sérieusement à désirer de par l’absence de l’option ADSL, il n’en demeure pas moins que pour les ménages d’innombrables villageois de la wilaya de Tizi Ouzou ne disposant pas du réseau de la téléphonie fixe, ce “drôle” de téléphone chinois reste le seul moyen de s’y connecter. Ainsi, nombreux sont ces citoyens qui sont revenus bredouille des services de l’Actel, et pour cause, leur dit-on, “c’est saturé !”. C’est dire que ces discours de nos officiels qui se targuent d’avoir vulgarisé l’Internet même dans les zones rurales, ne sont que de pures affabulations. “Comment diantre, doit-je faire pour me connecter au net, Moi qui ne dispose même pas d’un téléphone fixe, même si je réside dans un village de plus de 3500 habitants ?” arguera fort à propos un fonctionnaire du village Ait Ahmed, dans la commune de Maâtkas. Il est méritoire de souligner que beaucoup de communes de la wilaya de Tizi Ouzou ne sont accessibles au réseau de la téléphonie fixe qu’au niveau de leurs chefs-lieux. Ainsi, c’est pour cette raison que les cybercafés dans des localités rurales de la Kabylie ne désemplissent guère. Pourtant cela ne demande pas une fortune à Algérie Télécom pour y investir dans son créneau juteux dans pas mal de coins qui restent toujours isolés du réseau de la téléphonie fixe ; bien au contraire, cela permettra davantage de rentes avec ces milliers de ménages ruraux qui ne savent plus à quel saint se vouer pour se connecter à ce moyen de communication et à cet outil de savoir qui est l’Internet. Beaucoup de pays du Tiers Monde nous ont pourtant devancé précisément dans ce chapitre. Nos voisins de Maghreb, à l’instar de la Tunisie et du Maroc, disposent d’un taux de pénétration nettement plus avancé que nous. A bon entendeur !
Idir Lounès
