La nouvelle approche qu’ont adopté les services de sécurité en se penchant sur la formation de leurs éléments et en leur inculquant une nouvelle vision basée sur le changement des mentalités pour une police de proximité, ainsi que sur la modernisation des méthodes et équipements employés, ont été longuement présentés par le n°1 de la DGSN.Ce dernier affirmera que beaucoup d’efforts ont été consentis pour gagner le pari qui est de réussir à gagner progressivement la confiance des citoyens et leur participation dans l’instauration de la paix aux côtés des éléments de la sécurité. En ce sens, il expliquera qu’un nouveau système de formation et de recrutement à travers une sélection rigoureuse des effectifs et des conditions draconiennes pour rejoindre les rangs de la police est mis en œuvre.
La Kabylie sera dotée de 3500 policiers supplémentaires Il fera savoir également que la sécurité qui est l’une des quatre priorités du gouvernement, a bénéficié d’un plan quinquennal pour déployer la présence des services de sécurité sur l’ensemble du territoire national. Il argumentera que durant la décennie noire qu’a vécue l’Algérie, l’Etat s’est effondré et son autorité a reçu un coup dur, et que sur les 550 dairate existantes, près de 200 ne possèdent pas de sûreté de daïra. C’est pourquoi le gouvernement a mobilisés tous les moyens nécessaires pour redorer le blason de la sûreté nationale et de répondre aux besoins de sécurité des populations dans les périmètres urbains ou dans les zones rurales. Il dira que de plus en plus de citoyens réclament leur droit à la sécurité et revendiquent avec virulence la dotation de leurs villages et villes de structures de police et de justice.Se prononçant sur le cas très spécial de la Kabylie, il affirmera que, eu égard à l’histoire de la région, elle a toujours été une zone » dépoliciée » mais la montée de la criminalité et du banditisme organisé, notamment depuis que les éléments de la Gendarmerie nationale ont été évincés de la région, a laissé paraître un besoin manifeste et pressant de la présence de l’Etat à travers l’autorité de ses structures afin de faire régner l’ordre.
La lutte contre le terrorisme et ses résidus se poursuit dans le calmeQuestionné sur la lutte antiterroriste, M.Tounsi s’est refusé de s’étaler sur le sujet et de dévoiler les chiffres, les méthodes et les systèmes adoptés pour appréhender ce qui reste du terrorisme que ce soit dans les maquis ou en ville, en disant que se sont des gens très à l’écoute qui puissent employer les renseignements divulgués par les services de sécurité pour se redéployer. Il expliquera alors que ses éléments sont en train de « faire la lutte antiterroriste, efficacement et sans en parler ». Le DG de la SN rassurera que le terrorisme est en voie d’extinction et que l’implication citoyenne qui y était pour beaucoup dans l’arrestation des derniers terroristes dans les périmètres urbains à travers la dénonciation de toute personne soupçonnée, a été d’un grand secours pour les services de police pour éradiquer ce phénomène mondial dont l’Algérie à acquis une grande expérience en matière de lutte anti-terroriste.Toutefois, M.Tounsi soulignera que même si le terrorisme proprement dit ne constitue plus un danger, il n’en demeure pas moins que ses répercussions sont toujours là et que la police s’est mise depuis quelques temps déjà à se spécialiser dans le combat contre le crime, première conséquence de l’avènement du terrorisme. Il notera carrément qu’ « une partie des repentis se sont reconvertis dans le banditisme et le crime organisé car leur penchant pour la violence et la destruction demeure toujours présents en eux, et qu’il se manifeste par des hold-up, des rackets et des troubles à la sécurité publique. » Dans ce sillage, il fera savoir que des brigades spécialisées dans la lutte contre le banditisme et la criminalité sont en service, notamment dans les grandes villes et certaines localités du pays. Il ajoutera qu’à travers la carte sécuritaire établie par ses services, il a été conclu qu’Alger, Annaba et Oran se placent à la tête des régions dans lesquelles le taux de criminalité est le plus élevé et qu’en prévision de ces grandes agglomérations qui connaissent une montée vertigineuse du crime organisé, la police algérienne est en contact très avancés avec des policiers des grands métropoles (jusqu’à 25 millions d’habitants) pour des stages de formation afin d’être à jour avec les nouvelles méthodes et les derniers équipements mis en œuvre en matière de lutte contre la criminalité.Sur un autre plan, M.Tounsi parlera des grosses fortunes accumulées durant la décennie noire en tirant profit des malheurs des innocents, et soutiendra que la sûreté nationale a diligenté une enquête, il y a plus de cinq sur ces richesse subites qui s’amassent du jour au lendemain mais avouera que ses résultats ne pouvaient pas être accrédités en l’absence d’assises juridiques. Il s’est félicité qu’actuellement par le biais de la loi sur la lutte contre la corruption et de celle du traitement des enseignements financiers, ses unités pourront réagir selon les lois de la République pour réhabiliter le citoyen dans ses droits.
H. Hayet