Les habitants de Legata ne décolèrent pas. Une semaine après l’improvisation d’un sit-in devant le siège de l’APC, des dizaines de jeunes et moins jeunes sont sortis hier encore dans la rue pour protester contre le manque criant de commodités dans leur contrée. Ladite action de protestation s’est aussitôt radicalisée avec la scission des “révoltés” en deux groupes; l’un a fermé la RN 24 et l’autre le CW 30.
Ici et là, le spectacle est le même : routes systématiquement barricadées à l’aide de pneus brûlés, de ferraille et autres blocs de granit. Un embouteillage monstre était constatée, durant toute la journée, sur les axes reliant ladite localité aux villes de Boumerdès, Bordj-Menaiel et Dellys. “C’est le mépris des autorités locales qui nous irrite au plus haut point”, a expliqué l’un des protestataires. Et d’enchaîner : “ Nos responsables n’ont même pas voulu régler le problème de transport dont souffre cette agglomération. Pour se rendre vers les centres urbains voisins, jeunes et vieux doivent d’abord se déplacer jusqu’à la sortie du village, disante de 2 km et attendre le passage d’un bus sans être sûr de trouver une place.Il y a plus inquiétant : nos filles courent le risque d’être agressées dans un tel endroit éloigné du village et conçu jusque-là, comme station de bus.” Pour protester contre cet état de fait, les manifestants ont bloqué symboliquement, hier, la dite intersection. des jeunes, qui étaient prêts à en découdre, ont empêché le passage des automobilistes à l’exception de ceux transportant des cas urgents. Remontés contre les autorités locale, les protestataires réclamaient aussi un plan de règlement d’autres problèmes sociaux, entre autres le raccordement au gaz de ville, le bitumage des ruelles, l’éclairage public et une véritable prise en charge sanitaire. Les manifestants se sont dispersés en milieu d’après-midi, en se donnant le mot de revenir à la charge au cas où les responsables concernés ne donneraient aucune suite à leurs revendications.
Salim Haddou