La police met la pression sur les débits de boissons

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En effet, depuis le début de la dernière décade d’octobre, une brigade composée de près d’une dizaine de policiers cible, chaque soirée, une région et fait une descente dans tous les débits de boissons qui s’y trouvent. C’est ainsi donc qu’ils ont proposé à la fermeture des restaurants, bars et points de vente, pour avoir enfreint la réglementation. En l’espace d’une semaine, en cette deuxième décade de novembre, vingt arrêtés de fermeture ont été signés et remis pour exécution aux propriétaires des établissements ciblés. Pour avoir servi de la boisson au comptoir alors que le restaurant dispose de la catégorie 4 laquelle limite l’activité à la restauration ou encore pour avoir transgressé les horaires de fermeture, une dizaine de restaurants ont été fermés entre le chef-lieu et la côte Est. Pour le même motif et disposant seulement de la catégorie I qui ne permet que la vente de boissons à emporter, des magasins ont été fermés dans la même région et enfin quelques établissements ont été fermés pour avoir employé des femmes sur les lieux. En tout, pour une première tranche, car il y en aura d’autres, selon la chargée de communication de la wilaya, une vingtaine d’établissements ont été fermés pour des périodes allant d’un à trois mois.

Appréciations diverses des gérants

“On n’est pas contre les contrôles inopinés, bien au contraire, ça nous rassure. Mais est-ce que ça va résoudre le problème de la prostitution par exemple ?”, déclare le gérant d’un restaurant qui ajoutera que les policiers sont venus trois fois, en une semaine, chez lui alors qu’il gère le plus régulièrement du monde son établissement. Parmi la vingtaine d’établissements fermés, il semblerait que le gérant de l’un d’eux voudrait porter l’affaire devant la justice car s’estimant lésé et abusé.

En parlant d’abus, un client rapporte qu’un élément de cette brigade qui lui avait demandé ses papiers d’identité dans le restaurant où il était en train de consommer au comptoir lui aurait dit “si c’était les gens du maquis qui se seraient présentés, personne n’aurait parlé alors qu’avec la police vous exigez de savoir à qui vous avez affaire”.

Ce genre de comportement doit être banni des services de sécurité car ils sont avant tout au service du citoyen dans une République qui assure sa sécurité.

Même si ces dépassements verbaux sont à mettre sur le compte de la fatigue et de la pression, il n’en demeure pas moins qu’ils sont vexants et intimidants, pouvant créer un climat de suspicion entre la police et le citoyen.

Le chef de sûreté de wilaya, de son côté, refuse que ses éléments dépassent leurs prérogatives mais n’accepte pas aussi que les tenanciers de ces établissements bafouent la loi.

Il nous a avoué que cette décision de contrôle est une routine dans la police et qu’elle sera maintenue aussi longtemps que nécessaire et qu’il ne vise aucune activité ou personne en particulier.

Ce n’est qu’une suite aux plaintes des citoyens, notamment ceux de la station balnéaire de Tichy et d’ailleurs. C’est la raison pour laquelle, dit-il, la police a commencé par faire ses premières inspections sur le littoral. La population semble très contente de cette réaction policière et souhaite que tous respectent la réglementation.

A. G.

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