La poste en panne

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Ce qui est à relever, en premier lieu, pour la commune de Sidi Naâmane, c’est la dimension géographique héritée du dernier découpage administratif. C’est une commune dont la superficie est supérieure à bien de daïras en Kabylie. Cette vaste étendue de l’espace va bien évidemment donner lieu à des problèmes importants de transport, de scolarité, d’AEP et de distribution de courrier aux quatres coins des limites administratives. Or, paradoxalement, le secteur de la poste est réduit à sa plus simple expression.

En effet deux structures existent depuis les années 80. La plus importante est la recette implantée au chef-lieu de la commune,

exiguë et vétuste, celle-ci est dépourvue de toute commodité pour répondre aux exigences des usagers. A cette insignifiance de la superficie des locaux, s’ajoute la faiblesse du personnel disponible. En plus du receveur, deux employés seulement s’occupent de la population. Pour la distribution du courrier, il n’existe aucun parc autos ou motos pour acheminer le courrier aux villages enclavés et éloignés de dizaines de kilomètres. Un télégramme par exemple n’arrive jamais à son destinataire à temps, quand il n’est pas égaré en cours de route. Le seul facteur qui existe ne peut faire à lui seul toute la distribution, il faudrait trois ou quatre préposés, ne disposant d’aucun moyen de transport, il se débrouille comme il peut et généralement laisse le courrier aux soins des cafetiers ou de l’épicier du coin. Le seul véhicule, affecté à la poste se charge de ramener le courrier quotidien de la poste de Tizi Ouzou.

Il existe bien une agence postale implantée à Zeboudj Kara mais celle-ci est fermée depuis la dernière décennie de terreur et d’insécurité. A quand la fin du calvaire des usagers de la poste ?

Ahmed Bouammar

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