Après la grève décrétée par certaines enseignantes exerçant dans la daïra de M’chedallah au début du mois de novembre, les enseignants sont revenus à la charge cette semaine en observant un sit-in devant le siège de la wilaya. Parmi les problèmes soulevés par ces enseignants, figure celui du non paiement des arriérés de leurs salaires.
Selon les concernés, il y aurait des enseignants qui n’auraient pas touché leurs salaires depuis 5 ans. Additivement à cela, les enseigneants rencontrés devant le siège de la wilaya ont passé en revue le restant des contraintes, à savoir : l’obligation de réunir une cinquantaine de personnes analphabètes pour ouvrir droit à l’ouverture d’une section et par conséquent être payé à 16 000 DA. La condition est difficilement réalisable, chose qui pousse les responsables de l’office à demander aux “enseignants de procéder à l’inter-concession des sections entre les enseignants pour atteindre le minima, et en fin du mois le partage du salaire entre les deux enseignants à raison de 8 000 DA chacun, sinon en deçà du minima du nombre de personnes analphabètes, le paiement sera pris en charge par le filet social ou par l’emploi des jeunes”, a expliqué une enseignante.
Devant cette situation, les enseignantes, en particulier celles exerçant dans la daïra de M’chedallah, sont entrées en grève depuis le 2 novembre. Redoutant que la situation ne dégénère d’un moment à l’autre, les responsables de l’office auraient alors supplié ces dernières de se présenter afin de signer leurs contrats. Les enseignantes auraient refusé cette mesure et demandent un peu plus, à savoir le respect de la législation du travail, c’est-à-dire une prise en charge en matière d’assurance. Sur ce point précis, il a été même fait état de l’affaire des deux enseignantes “tabassées” à Selloum, seulement en l’absence d’une assurance, le problème aurait été réglé à l’amiable. Enfin, ce corps des enseignants demande à être traité avec respect. Pour rappel, les représentants de ces enseignants ont été reçus par le chef de cabinet du wali. Ce dernier qui a eu à écouter les doléances des membres de la délégation les aurait réorienté vers le responsable de l’office. A signaler qu’à la sortie de la réunion, qui s’était tenue le jour même, le collectif des enseignants a déclaré que le dialogue n’a rien apporté de nouveau. Par ailleurs, ces enseignants attendaient toujours la remise du P-V de la réunion qu’ils comptent transmettre au chef de cabinet. Il est à noter qu’au moment où les responsables rechignent sur l’octroi de postes budgétaires, ledit office aurait bénéficié de 341 nouveaux postes pour l’ensemble des 45 communes de la wilaya. Notons enfin que l’office emploie actuellement 503 enseignants chargés d’encadrer pas moins de 16 000 inscrits dans le programme.
Farid K.
