»Prévenir le risque sismique »

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Le risque sismique en Algérie est permanent, particulièrement dans la région nord du pays. Des secousses quotidiennes sont là pour nous le rappeler. La plupart d’entre elles ne sont pas ressenties, mais certaines ont à maintes repprises, créé la panique au sein de la population, comme cela a été le cas à Tichy (Béjaïa), dernièrement. Devant l’impossibilité de prédire, avec certitude, le moment où se produira un séisme, le seul moyen de prévention contre une catastrophe de cette nature est la construction parasismique. Mais à ce sujet, il est difficile d’établir un état des lieux explicite.

C’est ce qui a été constaté lors d’une conférence-débats qui a réuni plusieurs experts nationaux de haut rang, spécialistes des questions liées aux risques majeurs, dimanche matin au Pins-Maritimes à la Safex. Cette programmation fait suite à la sortie du numéro 10 de la revue d’architecture et d’urbanisme Vies et villes qui propose un dossier intitulé  » Prévenir le risque sismique.  » ont pris part à cette rencontre le professeur en génie civil, Djillali Benouar et Hamid Azzouz, P-DG du CTC Chlef. Suite au séisme de Boumerdès du 21 mai 2003 (M 6.8) et dans le cadre de l’aide internationale qui a suivie, le gouvernement du Japon a initié une étude de l’évaluation du risque sismique dans la wilaya d’Alger, selon un scénario de catastrophe sismique donné.

Cette analyse menée conjointement par des experts de la Japon international coopération agency et le Centre national de la recherche appliquée en génie parasismique a concerné 35 communes sur les 54 que compte la wilaya. La convention entre l’Algérie et le Japon à propos de cette étude a été signée, pour rappel, à Alger en février 2005, le projet, dont le but est de construire des cartes de risque sismique, couvrant la zone d’étude, montrant l’évaluation des dégâts matériels et les pertes en vies humaines causés par un éventuel séisme.

La zone considérée, a mis en évidence six failles principales (Sahel, Chenoua, Blida, Kheireddine, Zemmouri, et Thénia) qui pourront affecter sérieusement la ville d’Alger.

Sur les six failles potentielles localisées autour d’alger suite à une étude des aléas sismique, seules deux (Kheireddine et Zemmouri) sont sévères, la première pour la partie ouest d’Alger et la seconde pour la partie est d’Alger, ont été retenues pour les scenarii. Ces failles ont été modélisées pour estimer les magnitudes en relation avec la période de retour et déterminer les séismes du scénario. Le conférencier a jugé utile de présenter l’intérêt de ces scenar dans le processus de la réduction des risques de catastrophe. Le scénario-catastrophe est largement utilisé, aujourd’hui, pour mieux comprendre et aider à la planification du futur.

Un scénario réussi sur les séismes attire toutes les couches de la société (Gouvernement central, autorité locales, sociétés civiles, etc).

A. Slimani

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