Des ilôts de verdure au royaume du béton

Partager

Plantes, feuillages, verdure, vert délicat rappelant l’herbe des prés, vert intense ou glauque, inépuisable dans l’appel des arbres et des bois, couleurs chamarrées dont seule la nature a le secret. Dans le royaume du béton, noyé par les scories des rejets polluants et écrasé par les nuisantes sonores, le citadin garde la main verte en entretenant une relation presque charnelle avec la nature. Sur les balcons, à l’intérieur des maisons, dans les salons, les vestibules et même les magasins, une espèce de complicité lie l’habitué de la cohue à ses plantes qu’il bichonne avec un grand bonheur et beaucoup d’émotion. Le Boujiote nostalgique, encore du sang paysan dans les veines, plante et cultive sur un maigre “morceau” de balcon, un bout de fenêtre ou un réduit, son petit espace vert.

Pots en terre, en plastique, récipients, bassines, fioles, tout est bon pour s’offrir un bouquet de menthe qui servira à parfumer le thé de la soirée.

La menthe dont on fait si grand usage pour sa fraîcheur odorante et ses qualités multiples est si facile à entretenir et son arôme si agréable. Tout comme le romarin, une plante facile à vivre et appréciée de nos grands-mères pour ses multiples vertus thérapeutiques.

On raconte qu’elle fut l’élue d’une reine âgée de 72 ans pour lui avoir donné la jeunesse éternelle et l’amour. Habitué des balcons, le géranium est omniprésent.

Il fleurit même sur les sépultures qu’il égaie de ses fleurs très colorées. l’espèce en vogue, la plus appréciée est le géranium blanc. Le jasmin est aussi très algérien. Qui n’a pas porté autour du cou son collier de fleurs de jasmin ? Délicates étoiles, un doux parfum dans les soirs ambrés de l’été. Le fuchsia, très à la mode et très ornemental avec ses clochettes, habille de belle façon l’intérieur comme l’extérieur des maisons.

Arroser, nettoyer, soigner, tailler… sont des gestes qui sont récompensés par la délicate éclosion d’un bouton et par le velouté des pétales. Moments de détente, instants de plaisir et de bonheur insoupçonnés. Les fragiles jardins suspendus mènent, par les dédales des ruelles, vers la nature, vers un retour à la source des choses.

N. Maouche

Partager