Même l’inspecteur, qui avait promis sa participation, a pratiqué la politique de la chaise vide. Et pourtant ! Combien peut-être indispensable la sensibilisation de tous et l’implication de tous dans cette démarche qui avait pour but, justement, la sensibilisation des parents et la prise en charge effective et sans complexe de ces handicapés qui attendent tant de la société ! Les animatrices de ce débat, Souhila Benacer, Nedjma Cherfaoui, Saïda Hellal et Malika Talbi (psychologues et juristes au service de la cause des handicapés) ont fait de leur mieux pour que le message le plus important passe : la sensibilisation des parents, la prise en charge des handicapés, surtout en milieu scolaire et leur prise en charge dans le monde du travail. Certaines daïra sont représentées, tandis que d’autres ne sont même pas structurées. Mlle Benacer n’a cessé de le rappeler : “Il faut avant tout s’unir et s’informer. La Ligue est là pour unifier vos efforts. Structurez-vous et la Ligue sera à vos côtés.” A la lecture de la convention relative aux droits de l’enfant (et ceux du handicapé) et particulièrement les articles 5/13 et 32 assez explicites, certains représentants des associations ont avoué leur ignorance. Pourtant ils sont clairs : la protection et la préservation de l’enfant y sont largement exprimées. Pour “Handicap international”, l’objectif est clair : rassembler tout le monde et faire en sorte que les handicapés ne se retrouvent pas seuls face à une société qui a tendance à les marginaliser.
Sa représentante, Alice Bloomfield, a insisté sur l’union et la transmission du message. “Etablir un réseau de communication et travailler en commun.” Plus de 65 pays sont déjà intégrés dans ce réseau qui continue de s’élargir. “Handicap international” peut apporter sa contribution financière dans le cadre de la réalisation de projets. Il suffit de présenter son projet bien détaillé pour qu’une enveloppe substantielle (500 000 DA) soit mise à la disposition de l’association qui se propose de réaliser ce projet. L’objectif est la prise en charge des enfants et des handicapés aux fins de leur insertion dans le monde du travail. Si la ligue a initié un projet de formation des formateurs, cela a dû avorter faute de gens à former. Les candidats ne sont pas nombreux. Cependant, plusieurs psychologues activant au sein de la Ligue répondront aux sollicitations de toute association qui en fera la demande. En attendant, une information de taille est parvenue quant à une convention entre les services de la wilaya et ceux de l’ONAAPH de Tizi Ouzou pour la fourniture de matériels aux associations. Un site Web de la wilaya est mis à la disposition des associations qui leur permettra de présenter leurs doléances, de s’informer, de trouver les bonnes adresses et de mieux activer : www.tiziouzou-dz.com.
Le président de l’Association Espoir de Mekla a fait part de son expérience, insistant surtout sur la médiatisation de l’information et l’intercommunication. “Seul, nul d’entre nous ne peut rien”. Une chose est sûre : le numéro de téléphone de la ligue (026 21 45 73) ne suffira pas pour écouter tout le monde, mais le site web [email protected] pourra mieux rassembler tout le monde et permettre d’assurer une écoute permanente.
Sofiane Mecherri