Accueilli dans la matinée de samedi dernier par les responsables locaux et les représentants de la société civile, Ali Bouguerra a commencé sa visite de travail et d’inspection en se rendant sur le site retenu pour la réalisation des 50 locaux commerciaux situés à Bouaklane. La première remarque faite par le wali fut celle concernant l’assiette de terrain réservée au projet. Une assiette située sur un verger bien entretenu par son propriétaire. “Je voudrais qu’il y ait une contribution réglementaire et un encouragement concret pour le propriétaire de ce terrain. Pour ce qui est du projet de réalisation des 50 locaux, il doit être délocalisé vers une zone limitrophe,” préconisera-t-il
A propos des dépenses supplémentaires que causerait le transfert de ce projet, le wali sera catégorique en annonçant sa disposition à prendre en charge le lot-terrassement. Profitant de cette occasion, un représentant de la société civile interviendra : “Le problème de fond qui existe entre les citoyens et la municipalité est un problème de communication.” Et de lui souhaiter ensuite la bienvenue.
A une centaine de mètres de ce site, le wali visitera le projet de réalisation d’une crèche communale qui a subi des dégâts notamment dans sa façade extérieure. Déçu, Ali Bouguerra exigera des responsables locaux une confortement de la bâtisse dans les plus brefs délais. Juste à proximité de la crèche, se trouve le site retenu pour la réalisation d’un CEM, un projet qui connaît un énorme retard dans le lancement des travaux.
Le wali en colère contre le bureau d’études retenu pour le CEM
Encore une fois, le wali n’a pas caché sa colère en montrant du doigt le bureau d’études chargé de cette mission.
Le retard dans le lancement du projet serait dû à l’absence d’entreprises candidates au concours de soumission.
De même, le projet est confronté aujourd’hui à la restriction du terrain destiné à l’assiette. La réaction du premier responsable de la wilaya ne s’est pas fait attendre. “Ce problème est une prérogative du maître d’ouvrage qui doit trouver la solution afin que les travaux commencent.” En déplorant les premières victimes de ce retard, le wali dira: “Je ne veux pas que nos élèves soient victimes, il faut que les travaux avancent et se réalisent dans de très courts délais’’.
L’hôte d’Aghbalou n’a pas manqué de s’enquérir de la situation du sport dans cette commune.
En voyant les moyens réduits à néant, le wali a qualifié de désastreux cet état des lieux, et ordonnera aux premiers responsables de dépêcher un bureau d’études spécialisé pour réaliser un stade d’envergure répondant aux normes et aux exigences du sport moderne, comme il a ordonné de lancer les travaux de réfection de la salle polyvalente et des vestiaires du stade communal. Il est également question de l’affectation de gardiens qui veilleront à la maintenance de ces infrastructures. De passage par la cité des 20 -Logements LSL, M.Bouguerra s’est dit ravi en avouant que sur les 45 communes que compte la wilaya de Bouira, seul le village de Takerboust, le chef-lieu de la commune, a bénéficié de ce genre de logements (participatif).
En route vers le centre de santé, le premier magistrat de la wilaya a effectué une halte devant la stèle de martyrs située à Acharouf.
Cette stèle qui n’est pas encore prête pour l’inauguration représente un monument historique d’une grande importance puisque l’endroit où elle se trouve fut le théâtre d’une célèbre bataille livrée par les moudjahidine contre l’armée française. Le wali insistera sur la nécessité de parachever les travaux. Avant de quitter ce site, Ali Bouguerra a été invité par les agriculteurs à contempler les terres agricoles et les oliveraies situées dans la vallée. Par ce geste, les agriculteurs, notamment les oléiculteurs, voulaient surtout faire taire les rumeurs colportées par certains il y a quelques mois au sujet de la surface oléicole réelle de la commune d’Aghbalou.
La fête de l’olive fixée à février prochain
Le wali a décidé de célébrer la Fête de l’olive dans la commune d’Aghbalou à la fin du mois de février. Sur sa route vers le centre de santé, le wali a inspecté le projet de réalisation du canal d’évacuation des eaux pluviales à Takerboust, un projet encore en cours de réalisation. Cependant, un important projet était à l’ordre du jour de cette visite d’inspection.
Il s’agit bien évidemment de celui de l’aménagement urbain du chef-lieu communal. Inscrit en 2006, ce projet fractionné en deux lots (aménagement et revêtement) se trouve à l’arrêt en raison d’une décision de suspension des travaux de revêtement prise par les responsables locaux.
Une décision qui a suscité moult interrogations parmi la population locale. Entre le report de la pose du bitume la finalisation des travaux de l’alimentation en gaz de ville décidé par le P/APC et le vœu des citoyens de voir les routes bitumées, une décision s’imposait devant le wali. Ce dernier a finalement exigé la réalisation du bicouches pour maintenir en bon état les travaux réalisés. Au centre de santé, Ali Bouguerra a été approché par de nombreux citoyens qui lui ont remis une bouteille remplie de l’eau boueuse qu’ils reçoive dans leurs robinets. Visiblement décontenancé, le wali interviendra : “Ne buvez pas cette eau ! nous allons réagir.” En compagnie du DSP, le wali s’interroger sur le montant réservé pour le secteur sanitaire. Le directeur de la santé répondra que sur un budget de 6 millions de dinars alloués à l’EPSP, 50 % de l’enveloppe sont réservés pour le centre d’Aghbalou.
A l’occasion, ce centre de santé vient de recevoir une ambulance toute neuve avec un équipement moderne pour un montant de 180 millions de centimes. Rappelons qu’une remise solennelle des clefs de l’ambulance a été faite au P/APC, tout en soulignant que cette ambulance doit être régulièrement entretenue. Au siège de l’APC, le wali s’est étalé sur le projet de réalisation d’un mur de soutènement pour consolider l’agence postale de Takerboust. Ce projet d’un montant de 1 732 887,00 DA rentre dans le secteur équipement, prérogatives de l’APC et condamné à voir sa fin dans un délai de 50 jours. Visite également du projet de réalisation d’une bibliothèque communale avec un montant de démarrage de 13 741 437,65 DA, le début des travaux ayant été entamé le 1er décembre 2008. La consultation du secteur hydraulique, situé à la périphérie nord du village, aura été aussi une halte pour le wali qui constatera le réseau actuel, composé d’une chaîne AEP reliant sept villages de la commune, qui devrait être prochainement renforcé par la source Lainsser Averkane.
Brahim B.