Datant de l’ère coloniale et ayant servi comme siège de mairie à cette époque, à l’Indépendance, le local a été loué à l’Encopharme qui y a ouvert une pharmacie. Cette bâtisse construite sans chainage en fer et uniquement avec des matériaux anciens est située à la cité Ighil-Hamama au cœur de la ville de Seddouk elle a tenu le coup durant des décennies en résistant aux intempéries et aux outrages du temps mais non à la bêtise humaine. En effet, un constructeur terrassant en soubassement a fait un talus haut de quelques mètres, lequel est poussé jusqu’au mur de celle-ci et sans faire de parapet de protection de l’édifice.
Les dernières pluies ont fait le reste en provoquant un éboulement qui a emporté dans son sillage une partie de cette vieille bâtisse. Alertés, les agents de la sûreté urbaine de Seddouk ont été les premiers à se rendre sur place. Ils ont immédiatement dévié la circulation automobile car le mur donnant sur la route présentait des fissures et risque de chuter aussi sous les vibrations des camions et voitures. Le barrage installé jour et nuit n’a pas été levé tout le week-end dernier par crainte des vols des médicaments dont une partie est restée sur les étagères alors que l’autre partie était ensevelie sous les ruines, a été retirée des décombres et entassé par les éléments de la Protection civile dans la 2e pièce encore intacte et utilisée pour le stockage.
Heureusement que l’effondrement a eu lieu à 17h30 mercredi passé, heure où les ouvriers avaient quitté le chantier ce qui a épargné des pertes en vies humaines et limitant les dégâts aux produits pharmaceutiques, biens, meubles et immeubles. Nous apprenons que la sûreté urbaine de Seddouk a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de cet effondrement.
L. Beddar