Pourtant ce ne sont pas les bâtisseurs qui font défaut à Bouira. A en croire la PME (Petite et moyenne entreprise) plus de 1 400 entreprises spécialisées dans le bâtiment y sont recensées.
Où se situe donc le problème ? En fait, d’aucuns s’accordent à dire que c’est la lourdeur et les contraintes administratives qui font fuir les entrepreneurs de Bouira.
«Cela fait cinq mois depuis que l’administration a enregistré ma caution. Et j’attends toujours !», nous confiera S.A pour illustrer ces contraintes, avant de nous expliquer qu’il est en passe de s’installer dans une autre wilaya. Et S. A n’est pas le seul entrepreneur de Bouira à aller travailler dans d’autres wilayas où les contraintes sont moins pesantes.
Il y a plus de six mois (notre journal en avait fait écho), l’Assemblée populaire de la wilaya s’était penchée sur la question. On y avait alors laissé entendre, sans aller au fond du problème, que la situation s’expliquait par la mainmise «d’un club d’entrepreneurs» sur les projets. On n’en saura pas plus. Quoiqu’il en fût, aujourd’hui, les choses semblent nettement s’améliorer de l’avis même de monsieur Herbi (vice-président et responsable local de l’UGEA). Au lendemain de son installation, le premier magistrat de la wilaya a rencontré les bâtisseurs de Bouira pour les écouter et remédier à la situation. “Quelques situations de blocage ont déjà connu un heureux dénouement”, nous l’affirme le vice-président de l’UGEA (Union générale des entrepreneurs algériens) en soulignant “la prédisposition active du wali à retenir le bâtisseur à Bouira.”
T.O.A