Les établissements hospitaliers pratiquement paralysés

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A l’exception des services, d’urgence, toutes les autres structures de santé publique à Boumerdès étaient pratiquement paralysées, hier, encore, à la suite du mot d’ordre de grève d’une semaine émanant de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique.

Le bureau de wilaya du SNSPSP a précisé, hier, juste après une AG tenue à l’UMC du chef-lieu de wilaya, que le taux de suivi du débrayage est de 90%.

M. Megdoud, premier responsable local, de ladite structure syndicale, fait abstraction, dans cette optique, “du service minimum que le praticien doit impérativement assurer, en toute circonstance.”

Mais il souligne que dès le premier jour, les médecins des sept établissements hospitaliers de la wilaya ont largement suivi, le mot d’ordre de grève.

“L’adhésion à cette action de contestation fut précédée, a-t-on expliqué, d’une sensibilisation de la masse des praticiens sur leurs droits socio-professionnels. On sait qu’il y aura encore des ponctions sur salaires, après ce débrayage. Mais c’est le prix à payer pour espérer un changement vers un mieux-être…”

On réclame particulièrement l’ouverture des négociations avec les pouvoirs publics sur le statut du médecin et les indemnités inhérentes à la profession médicale. Nous ne jouissons ni d’un salaire proportionnel au travail fourni ni de primes qui honorent notre profession”, s’inquiètent des médecins urgentistes à l’hôpital de Thénia. La prime de garde, dans cet établissement sanitaire, comme dans tant d’autres, est toujours fixée à 695 DA.

“Plus de 20 ans d’études s’ajoutant à une expérience sur le terrain, dans des conditions souvent insupportables, avec à la fin un salaire de misère”, s’indignent d’autres hospitalo-universitaires, en se montrant résolus à adhérer à toute forme de protestation pour un mieux-être social.

Salim Haddou

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