Rush sur la fontaine Les Pins

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Bien que les services de l’hydraulique et ceux de l’Algérienne des eaux de la wilaya aient organisé une journée d’information sur la “potabilité” de l’eau du barrage, nombreux sont les citoyens qui préfèrent s’approvisionner au niveau des fontaines publiques situées au quartier Les Pins (Azoumbi) à proximité de la maison de jeunes Mansouri-Arezki. D’ailleurs très tôt, des files commencent à se former devant ces deux points d’eau. “Ce n’est pas parce que j’ai peur des maladies, mais c’est plutôt le goût de cette eau que je n’aime pas”, nous dira un habitant du centre-ville accosté devant la fontaine. “Je vous assure que depuis que nous avons su que la ville était alimentée à partir du barrage, nous ne pouvons plus boire”, a-t-il ajouté.

Pourtant, les responsables du secteur ont donné toutes les assurances et toutes les garanties aux consommateurs. Il se trouve que certains citoyens sont gagnés par une crainte psychologique. Les plus nantis dépensent leur argent pour acheter carrément de l’eau minérale. Certains commerçants nous ont appris que la vente de l’eau minérale a augmenté depuis la mise en service de la station de traitement de l’eau du barrage. Devant cette appréhension, les biologistes et les chimistes du laboratoire opérationnels sur le site-même expliquent que cette eau n’est ni polluée encore moins dépourvue des composants d’une eau pure.

La journée d’information a convaincu une grande partie de la population de boire cette eau sans aucune crainte, il est donc attendu de multiplier de telles rencontres en vue de convaincre les plus récalcitrants. On peut même, peut-être, penser au moyen de distribuer des prospectus d’une part, ou encore organiser de telles journées dans les établissements scolaires car les élèves pourront ainsi faire passer le message à leurs parents, d’autre part. Le directeur de l’hydraulique, M. Abbas que nous avons approché lors de cette journée d’information était favorable à une telle idée. Il avait même suggéré de faire déplacer les écoliers, les collégiens et les lycéens sur le site pour observer le traitement et même participer aux différentes analyses. Ce sont peut-être là des conditions sine qua non pour dissiper toute appréhension encore résiduelle.

Amar Ouramdane

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