Non au dialogue, oui aux partielles

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Il serait judicieux de voir de plus près le paysage politique en Kabylie. Le Front des forces socialistes, qui avait décidé de participer aux élections locales du 10 octobre 2002, avait essuyé des tirs groupés de la part des archs et du RCD. Ce dernier n’avait pas hésité à les accuser de “traîtres de la Kabylie”. Aujourd’hui ces mêmes “traîtres” deviennent par on ne sait quel tour de passe-passe des alliés potentiels contre d’autres traîtres. Si le FFS, dans sa logique de résistance, demeure cohérent dans sa démarche en martelant que ses élus ne partiront pas, le chef du RCD déroute les observateurs les plus avertis. Les élections partielles sont le fruit direct du dialogue entre le gouvernement et les archs.Le RCD, qui n’a cessé et continue encore de vilipender ce processus de dialogue, prend tout le monde à contre-pied en annonçant sa participation. Il participera en insultant, ceux par qui ces élections sont arrivés, et fait du pied à ceux qu’il a traités de “traîtres”. Ces derniers sont d’ailleurs épargnés, mais pas leur président Hocine Aït Ahmed qui aurait négocié sa participation aux élections de 2002. Le Parti des travailleurs a également annoncé sa volonté de participer aux prochaines partielles, tout en étant contre le processus de dialogue entre le gouvernement et les archs.Cette alchimie douteuse et cette gymnastique hasardeuse, ne peuvent contribuer à la clarté du débat. On ne peut descendre en flammes, Hocine Aït Ahmed, président du FFS et courtiser ses militants.On ne peut insulter Ouyahia et les archs et participer aux fruits générés par le dialogue. En conclusion, on ne peut avoir raison tout le temps et ne jamais se remettre en cause ou en question.

Chérif A.

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