Les 55 milliards de dollars consacrés par l’Etat pour un second plan de soutien à la relance économique, qui équivaut à la somme de 4 200 milliards de dinars d’investissements publics pour les cinq prochaines années et la mise en place de mécanismes administratifs et financiers nouveaux, devant permettre la gestion de cet argent pour améliorer la situation économique et sociale, sont les deux thèmes débattus hier au Centre de presse d’El Moudjahid par les partenaires sociaux, patronat, syndicats, universitaires ainsi que des consultants internationaux. Dans son intervention, Abdelmalek Serrai, consultant international, a tenu à déterminer le vrai débat aujourd’hui avec l’ouverture du marché international, qui est de savoir comment mieux utiliser « la manne pétrolière existante ». « Le débat doit se concentrer sur les modalités et les mécanismes devant être mis en place pour assurer une meilleure utilisation de la manne pétrolière existante », dit-il. Les débats entamés aujourd’hui par les partenaires sociaux doivent être accompagnés de recommandations, a-t-il suggéré. Il indiquera, par ailleurs, en faisant allusion aux chiffres des importations, que la plus la plus grosse part de ces importations qui ont atteint 18 milliards de dollars en 2004, est constituée « de produits consommables alors que les importations des biens d’équipements destinés aux investissements sont restés stables « . Il a indiqué à cette occasion qu’il est nécessaire voire urgent, de réfléchir sur “le meilleur moyen de dépenser cet argent « . Quant aux membres des associations patronales, ils ont appelé à l’unanimité lors de cette rencontre à redonner « la place qu’il faut au secteur privé » car une économie de marché ne peut se faire sans le privé « longtemps marginalisé ». Certains ont tenu à dénoncer les entraves et problèmes rencontrés dans « la réalisation de la relance économique tant espérée ». Le véritable problème demeure pour le patronat l’accès au foncier industriel. En outre, le financement bancaire, les lourdeurs des dispositions fiscales et parafiscales, notamment la prise en charge par le patronat des allocations familiales, » la non-transparence dans l’octroi des marchés publics en particulier dans le secteur de l’habitat » ainsi que le phénomène du marché parallèle qui prend de plus en plus d’ampleur sont autant d’entraves que le patronat a tenu à débattre. La réforme de l’administration, la facilitation de l’accès au foncier industriel ainsi qu’aux crédits bancaires, la relance de la Bourse d’Alger ainsi qu’une meilleure gestion de l’enveloppe du second plan quinquennal constituent l’urgence de l’heure pour les partenaires économiques et sociaux. Par ailleurs, on nous informe qu’une rencontre sera organisée le 25 juillet prochain sur le financement bancaire, l’accès aux crédits bancaires, sur l’investissement et les risques de changes.Décidée lors de la dernière rencontre tripartite, elle se veut un rendez-vous économique avec les institutions bancaires pour tenter de trouver des solutions aux problèmes que rencontrent les investisseurs.
Sabrina B.
