“Les Chinois nous exploitent”

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Une centaine de manifestants se sont réunis hier matin vers 9h au carrefour d’Ahnif à quelques dizaines de mètres de la base de vie de la CITIC – CRCC afin d’exprimer leur soutien à quatre employés de ladite entreprise. Ces employés font l’objet de poursuites judiciaires suite à une plainte déposée par les responsables de l’entreprise chinoise. Rapidement, la protesta est monté d’un cran et les manifestants ont barricadé la RN 5 en exigeant la venue du wali. C’est finalement le chef de daïra de M’chedallah qui s’est rendu sur les lieux pour tenter d’apaiser les esprits chauffés à blanc. D’après un manifestant présent sur les lieux, la situation “d’esclavagisme’’ imposée par les responsables chinois est insupportable : “Ils (les Chinois ndlr) nous exploitent à outrance sans nous rémunérer en conséquence. Les responsables de l’entreprise nous ont pourtant promis des primes (voir notre édition du 17 décembre dernier) mais jusqu’à aujourd’hui nous attendons nos dus.” Ainsi nous apprendrons que suite à une plainte déposée auprès du procureur de Bouira par l’entreprise chinoise, quatre ouvriers font l’objet de poursuites judiciaires pour avoir empêché les ouvriers chinois d’accéder au chantier en brûlant des pneus devant la base-vie en date du 16 décembre. Ces derniers comparaîtront aujourd’hui à 15h devant la justice pour répondre de leurs actes. De leur côté, les protestataires campent sur leurs positions en exigeant l’annulation des poursuites judiciaires retenues à l’encontre de leurs collègues de travail, ainsi que la venue du wali. Les manifestants ont levé les barricades en début d’après-midi, tout en promettant de réinvestir la RN 5 en début de matinée, si le problème persiste. A noter que plusieurs kilomètres de bouchons ont été enregistrés sur l’axe M’chedallah – Bouira pendant plus de quatre heures.

H. B.

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