Une journée à laquelle ont pris part, en plus des directeurs de wilaya concernées par les sujets traités à savoir l’emploi, la direction des impots, les différents organismes d’aide à la création de microentreprises, CNAC entre autres, mais aussi des opérateurs économiques et chefs d’entreprise implantés dans la région. De prime abord il a été souligné la multitude d’avantages du nouveau dispositif d’emploi “ en recrutant des diplômés universitaires et techniciens supérieurs et des diplômés des instituts nationaux, il vous est offert la possibilité de renforcer l’encadrement de votre entreprise et de bénéficier des avantages d’ordre fiscal et parafiscal.”
Dans son intervention,
M. Aïssat, directeur de l’emploi à Tizi-Ouzou, insistera sur le fait que le nombre des arrivées sur le marché de l’emploi est importante “ La population active est estimée à quelque 43% de la population locale. L’université de Tizi-Ouzou à elle seule forme 6 000 nouveaux diplômés chaque année, le secteur de la formation quant à lui fait venir chaque année quelque 20 000 jeunes ( nouveaux demandeurs d’emploi”, a indiqué M. Aïssat. Ce dernier fera le constat du décalage existant entre l’offre et la demande.
Pour ce qui est de ce dispositif mis en place récemment, il faut savoir qu’il regroupe les CID, CIP et CFI.
Pour le CID ( Contrat insertion des diplômés, son bénéficiaire perçoit une rémunération de 12 325 DA( enseignement supérieur), le technicien supérieur touche 10 100 DA. Quant aux bénéficiaires du CIP, destiné aux stagiaires de l’enseignement professionnel, ils bénéficient d’une indemnité mensuelle de
6 000 DA ( administration) et 8 000 DA brut ( secteur économique), alors que pour le CFI ( Contrat de formation d’insertion), le bénéficiaire touchera une bourse de 4 000 DA. La durée des contrats est fixée à une année renouvelable une seule fois dans l’Administrations, et une année non renouvelable dans le secteur économique. Le secteur de l’emploi dans la wilaya de Tizi-Ouzou dispose de sept agences régionales de l’emploi. Ce qui est bien évidement, loin de satisfaire la très forte demande mais surtout c’est un facteur qui encourage la bureaucratie à s’y installer au point que la transmission d’un simple dossier d’une agence locale à la DEJ peut prendre plus d’un mois. De leur côté, certains opérateurs et chefs d’entreprise ont soulevé la problématique de l’inadéquation des formations dispensées sur le marché de l’emploi ( offre existante), “ aujaurd’hui l’enjeu n’est pas de brosser les avantages d’un tel dispositif, c’est surtout la nécessité d’adapter l’université comme produit avec les besoins des entreprises.
Il y a une récolte dans la wilaya, le ralentissement de l’investissement dont la machine est bloquée, cela permettra en aval de relancer l’emploi”, a déclaré un entrepreneur.
Ce dernier soulignera que les nouvelles dispositions font obligation aux entreprises de passer par l’Anem, “ce sont deux logiques différentes, personne ne peut recruter à notre place”, note l’entrepreneur en question.
A. Z.
