Djilali Kays et Anaïs Pachabézian exposent leurs œuvres

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Djilali Kays est un nom qui s’est imposé dans le domaine de la photographie algérienne. Maquettiste et cadreur, il collabore, depuis une vingtaine d’années, dans divers magazines d’illustration de livres d’art. Anaïs Pachabézian est une jeune photographe française parcourant l’Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années. Ces deux photographes ont décidé de mettre en œuvre leurs aventures par des portraits, où ils montrent de manière très sensible, des lieux, des hommes et des femmes en quête d’une vie meilleure. A travers le regard de ces photographes talentueux, l’exposition, qui a pour thème : « Des hommes et des frontières », propose de suivre le quotidien d’hommes et de femmes africains qui ont quitté leur pays à la recherche d’une vie décente. Ils ont tous franchi plusieurs frontières et parcouru des milliers de kilomètres pour arriver là où ils sont aujourd’hui. D’autres frontières se sont dressées devant eux. Ils gardent tous l’espoir de les franchir un jour. En attendant, ils survivent dans des squats ou des abris de fortune. Entre peur, attente et solitude, ils se cachent des autorités locales. L’exposition a parcouru Bamako du 6 au 20 octobre ensuite Rabat du 20 au 5 décembre et elle est à Alger du 11 au 31 décembre à la galerie d’art Espace Noun. Nacéra Saidi, organisatrice de l’exposition et copropriétaire de la galerie, estime qu’ »il y a une possibilité pour que l’exposition se prolonge jusqu’au 3 janvier, vu le nombre important de visiteurs que l’exposition a enregistré, surtout des jeunes qui sont venus apprécier les œuvres et les portrait.s” Ces derniers sont réalisés en noir et blanc par Djilali Kays et d’autres en couleur de Anaïs Pachabezian. Un petit coin a été réservé pour y exposer un ensemble de livres ayant pour thème « L’homme le plus triste, l’exil, la vie comme elle est et la nuit sur la figure”, préfacés par Yasmina Khadra.

C’est des livres qui proposent des paroles et des portraits de migrants illustrés par les photos de Kays Djilali, mettant en scène, avec pudeur et respect, des silhouettes, des visages et des témoignages de ces hommes qui ont tenté l’aventure. C’est pour Youssouf, Moussa, Fabrice et bien d’autres encore que cette exposition a été conçue. Pour leur rendre leur dignité, pour que les droits humains soient respectés.

Mais également pour modifier le regard qui est porté sur ces hommes, ces femmes et ces familles vivant dans l’ombre et qui cherchent tout simplement à améliorer leurs conditions de vie.

Kahina Idjis

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