Les artères, les ruelles, les placettes publiques et autres piétonnières du chef-lieu de la commune d’Ain Bessem (25 km au sud de Bouira) sont prises d’assaut par les étals des fruits et légumes, dès qu’une éclaircie pointe du nez. Dès lors, la situation est telle qu’il est devenu quasiment impossible de se mouvoir en ville sans piétiner ou se faire piétiner par des citoyens chargés de sacs noirs. Ils sont toujours noirs, les sacs. Du coup, et pour respirer mieux, les piétons fuient les trottoirs et se rabattent sur le bitume pour aller partager la voie carrossable avec les automobilistes. Ces derniers, roulant à vitesse escargots et agacés comme jamais, ne se gênent pas de faire valoir les bras d’honneur de derrière les vitres.
Si cette caricature d’automobiliste énervé prête à sourire, celle d’une ville sale et nauséabonde n’est pas drôle du tout. Faut-il rappeler que la salubrité de l’air et des espaces relèvent du civisme et surtout de l’intransigeance des autorités de la localité ? Or, ces dernières ne semblent pas contrôler la situation et laisse n’importe quel étal s’installer n’importe où.
TOA