Les citoyens s’interrogent

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De plus en plus de citoyens semblent s’inquiéter sur le sort de la municipalité de Bouira quant à son éventuelle dissolution. Une assemblée qui, rappelons-le, avait été élue un certain 10 octobre 2002 avec un taux d’abstention significatif. Des citoyens de la ville sont venus nous faire part de leur préoccupation de l’heure, à savoir si l’APC de Bouira est concernée par le départ des élus. “La wilaya de Bouira avec ses 45 communes est concernée par la défiscalisation et l’apurement des factures Sonelgaz. Pourquoi donc ne le se serait-elle pas par la dissolution de l’ensemble des assemblées, y compris l’APW ?”, s’interrogent des citoyens venus à notre bureau pour nous faire part de leur appréhension. D’autres personnes également ne restent pas de marbre face à une situation qu’ils qualifient de burlesque. “On parle de dissoudre quelques APC de la wilaya, mais faudrait-il oublier que les élections du 10 octobre ont été rejetées massivement dans plusieurs localités ? Les membres de l’APW et les députés aussi sont concernés par ce départ avant l’heure”, s’insurge Saïd, originaire de Chorfa, une localité située à une cinquantaine de kilomètres de Bouira.Pour rappel, Chorfa est la seule commune dans toute la daïra de M’chedallah à avoir participé aux élections municipales de 2002, et même si les habitants de Toghza, un des villages relevant de cette commune, ont massivement rejeté ces élections, l’APC continue de fonctionner avec une assemblée élue à majorité FFS. Les habitants de la commune d’El Asnam ne sont pas en reste de toute cette agitation, et les délégués du Mouvement citoyen de la localité n’ont de cesse de clamer haut et fort l’une de leurs revendications principales, à savoir “le départ des indus élus”.Pour H’mimi de Takerboust, délégué du Mouvement citoyen, il n’est pas question de semer la zizanie entre les populations. “Nous n’accepterons pas la politique de deux poids, deux mesures, s’il y a des localités où siègent des individus qui n’ont pas eu l’aval de leur population, ils devront partir purement et simplement, que ce soit à Bouira-ville ou dans d’autres communes”. D’ailleurs la CCCWB compte, au courant de la semaine, animer un meeting populaire au chef-lieu de wilaya “pour informer les citoyens que le Mouvement citoyen s’en tient aux termes du protocole d’accord signé avec le chef du gouvernement pour dissoudre toutes les assemblées illégitimes, que ce soit au niveau communal ou wilayal”.Même si beaucoup de questions restent encore en suspens, notamment celle concernant l’éligibilité des personnes qui auront à siéger pour un minimandat de 18 mois, la population se demande néanmoins si, pour éviter toute discrimination partisane, il ne vaudrait pas mieux procéder à des élections générales anticipées.

Hafidh B.

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