Intérêt oblige, l’être humain habituellement rouspéteur à la remarque des travaux encombrants qui s’effectuent dans son environnement immédiat, redevient peu critique lorsque ceux-ci lui sont bénéfiques. Surtout si on lui apprend que tout le remue-ménage s’enregistrant sur le terrain, plus précisément sur la voie publique, servirait à entreprendre le réseau interne AEP de la localité. Une satisfaction d’une doléance tant attendue, dit un jeune de Lakrarib où a eu lieu justement l’enclenchement du projet qui “mettra fin à des années de privations en un besoin majeur, et pas n’importe lequel S.V.P !”.
Il s’agit d’effacer d’un coup d’éponge tout ce qui a été enduré, et apprécier ces instants de joie que procure l’événement qui, toutefois, ne se déroule pas comme sur des roulettes, connaissant la vasteté du territoire de Lakrarib et relativement note le résidant “à la bouillabaisse occasionnée par les creusements s’étalant sur les 11 hameaux relevant de Lakrarib”. Un désagrément qui se fait remarquer par le débordement des dépôts de terre extrait du tracé prévu pour recevoir la conduite principale, causant de ce fait suite aux dernières pluies qui se sont abattues sur la région, se désole celui-ci “des formations de vraies patinoires éclaboussantes et salissantes”. Un état des lieux caractérisant tous les tronçons menant vers les 11 hameaux, mais affirme ce dernier “des endroits tels Kefif, Djouahra et Ramla, enregistrent des boues où il est difficile de dégager ses semelles”, ce qui représente pour les ruraux de Lakrarib, une gêne temporaire générée par une réalisation en cours de premier ordre qui, à son achèvement, mettra un terme aux débauches d’énergies dépensées lors des déplacements aux sources et aux pénibles tâches de transport de la denrée jusqu’à chez eux.
A. Cherif