Le soutien ne passe pas par le FIS

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La boucherie que commet l’Etat hébreu à Gaza est en passe de devenir un cas de génocide qui se perpétue en direct via les caméras de télévision. Notre soutien doit être indéfectible et sans réserve en tant que pays, Etat et nation, à un peuple qui souffre le martyre. L’Algérie qui a connu les affres du colonialisme et sa barbarie, ne saurait tourner le dos ni le regard. Aujourd’hui plus que jamais, nonobstant des enjeux géostratégiques dans la région, nous devons exprimer notre soutien à un peuple en lutte. Nous devons le faire dans un élan et une dynamique nationale, collective et politique ; loin des surenchères politiciennes et surtout derrière notre Etat et non derrière des gourous et autres chéfaillons aventuristes. Nous écrivons cela, car depuis une semaine, les intégristes se remobilisent pour squatter notre soutien aux Palestiniens.

Les forces vives de la nation sont appelées à se mobiliser et à redoubler de vigilance pour que l’ex-FIS ne revienne pas en profitant de la douleur et de la condamnation que génère la barbarie israélienne. Hier, nous avons assisté à un véritable forcing de la part des militants de l’ex-FIS et à leur tête Ali Benhadj, afin de détourner le rassemblement tenu à la Maison du peuple à Alger. L’accoutrement, les slogans et autres comportements nous ont replongés dans l’ambiance du début des années 1990. Sur l’esplanade de la Maison du peuple est tombé, assassiné, Abdelhak Benhamouda, un fervent défenseur de la cause palestinienne et un opposant acharné à l’instauration d’une théocratie dans le pays. Ali Benhadj et ses semblables doivent être rappelés à l’ordre et leur mémoire rafraîchie. L’Algérie démocratique, patriotique et républicaine possède ses repères et ses hommes, tels que le chahid Abdelhak Benhamouda. Qu’ils sachent que si la douleur de Gaza est vivace en nous, elle ne peut nous faire occulter celle que l’on a subie durant plus d’une décennie.

Chérif Amayas

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