Le village côtier déshérité

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Réputé pour ses belles plages, le village côtier de Cap Djinet n’est pratiquement connu, et pour cause, que par les amoureux de la farniente.

Juste après la parenthèse bleue-Azur, ladite bourgade, située sur la route de Dellys, sombre dans l’oubli.

Profitant d’une visite d’inspection du wali, il y a quelques mois, les habitants des agglomérations secondaires de Cap Djinet avaient témoigné, d’une seule voix, “qu’il n’ont encore bénéficié d’aucun plan d’amélioration de leur cadre de vie.”

Aux lieux dits El Ardja et Ben Ouali, les habitants déplorent notamment le mauvais, état des routes reliant leur contrée au chef-lieu de la commune.

Les campagnards ne cessent de s’en plaindre, d’autant que les chauffeurs de fourgons aménagés évitent, maintenant, à leurs dires, ledit chemin vicinal.

Et “ceci pénalise nos enfants inscrits dans les collèges et lycéens environnants”, a-t-on renchéri.

Les autres sujets de mécontentement dans ces douars se rapportent au manque d’eau et à l’insuffisance de la couverture sanitaire. Le raccordement au gaz de ville s’apparente, là, à un luxe.

Les jeunes de cette contrée souffrent d’un manque criant de moyens. Ni stade municipal homologué, ni infrastructure culturelle. Les horizons sont bouchés.

Et certains jeunes de la localité ont été, moult fois, tentés de gagner la rive Nord à bord d’une simple embarcation affrétée dans une rade voisine.

Salim Haddou

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