Kitabouni Chihabi dévoile les secrets de leur magie cinématographique

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La réalisatrice iranienne et chef de la délégation invitée d’honneur à la 9e édition du Festival, Mme Kitabouni Chihabi a confirmé à la famille du septième art algérien et aux journalistes durant la conférence de presse qu’elle a tenue que « le cinéma iranien va bien à travers des données et des statistiques qui expliquent la diversité, la richesse cinématographique » de ce pays sur la scène mondiale. Elle a indiqué que son pays produit près de 100 longs-métrages, 2 500 œuvres entre documentaires et courts-métrages, 200 à 300 téléfilms par an. Une grosse production comparativement au cinéma du monde entier. Etant un pays où l’islamisation bat son plein depuis la fameuse révolution d’El Khoumayni, l’Iran fait de ces principes islamiques sont point de départ pour toute création artistique. La conférencière a confirmé que le sexe, l’alcool et la violence sont bannis du paysage cinématographique iranien. « Aucune œuvre ne peut montrer des scènes de sexe, boissons alcoolisées ou violences », a-t-elle renchéri, et d’expliquer que « comme les femmes sont obligées de mettre le voile à partir de l’aéroport de notre pays, il est de notoriété publique de respecter ces trois principes dans l’art.” Le secret de la réussite du cinéma iranien ne se résume pas au fait d’interdire le sexe, l’alcool et la violence sur l’écran, Mme Kitabouni a souligné que l’exigence du public et les moyens mis à la disposition des professionnels… sont pour beaucoup dans l’émergence du cinéma en Iran, notamment après la révolution islamique. « Notre cinéma n’importe pas de l’Occident », a ajouté la conférencière. Comme pour souligner la différence dans le fond et la forme du cinéma américain et celui d’Iran, la République islamique d’Iran interdit toute importation de films américains. La délégation iranienne, composée de réalisateurs et d’acteurs de renommée internationale a tenu, de son côté à expliquer la réussite du cinéma iranien qui est omniprésent dans les différents festivals de par le monde par sa simplicité.

Les centres de formation, les écoles et l’intérêt particulier des responsables de la culture iranienne pour ce domaine, indiquent les conférenciers, « ont fait du cinéma le joyau de l’art de la République islamique d’Iran. » Cela, sans oublier l’apport de la nouvelle génération de cinéastes et de réalisateurs qui a donné un nouveau souffle au cinéma iranien.

Y. A et M. M

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