La cueillette pertubée

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Fini le beau temps des journées de décembre, l’hiver est bien là avec son lot d’aléas, le moins qu’on puisse dire, c’est que les habitants de Beni Yenni sont fort ennuyés. En effet, l’extrême froid et les pluies diluviennes qui marquent ce début d’année dans la région obligent les Ath Yanni à se confiner dans leurs maisons laissant ainsi leurs oliveraies aux caprices de Dame Nature. Ainsi, ces villageois voient leur programme de cueillette sérieusement compromis et d’aucuns sont préoccupés par le retard qu’ils vont accuser suite à ces intempéries, mais surtout, par les dégâts qu’elles causent sur leurs champs.

Hier dans l’après-midi, les plus téméraires ont tenu à vérifier de visu l’état de leurs champs. Malheureusement, certains dont les oliveraies sont trop éloignées parfois de l’autre côté de la rivière (Acif n’Hadj Belkacem) n’ont même pas pu s’y rendre à cause des éboulements et de la chaussée glissante qui présentent un réel risque pour les automobiliste en plus du danger que constitue la rivière particulièrement gonflée en cette période de l’année.

Un habitant du village d’Ath Larbaâ dont le champ est situé au lieu dit “Verkmouche” dira : “Des arbustes sont arrachés et beaucoup de branches d’oliviers sont tombées mais le plus contrariant c’est les dégats que le cabanon “achiw” a subi. Il faudrait que je le répare rapidement car j’y mets toute, les affaires qui me sont utiles au champ j’y entrepose les sacs d’olives avant de les acheminer vers l’huilerie, et puis c’est dans ce cabanon que ma famille et moi déjeunons et nous abritons des averses.”

Il faut dire que la cueillette des olives à Beni Yenni a démarré en grande pompe et à l’instar d’autres régions kabyles, la production y est assez importante cette saison.

Les Ath Yanni soulignent leur entière satisfaction quant à la prestation d’une huilerie traditionnelle familiale sise au village d’Ath Lahcen.

La seule ombre au tableau est donc le climat très rude qui en fait voir de toutes les couleurs aux Ath Yanni. Il reste à espérer que ces derniers ne se minent pas et ne se laissent pas trop décourager.

D. K.

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