Les ordures ménagères et le laisser-aller à tout va, ne sont pas l’apanage des habitants de la cité. L’inverse nous aurait étonné tant nos cités se ressemblent toutes dans ce domaine. De cet immeuble d’habitations, classé “grand standing” dans les années 80, il ne reste pour ainsi dire qu’une succession de bâtiments servant de dortoir aux millier de personnes qui y logent. Devenue cité-dortoir par la force des choses, la cité des 160 logements ne tardera pas à être bidonvillisée à cause du manque d’entretien et du laisser-aller qui caractérisent les différentes parties. Si les habitants tirent sur ceux qui ont la charge de veiller à leur bien-être, ces derniers ne manquent pas de parler du manque de civisme. Désigner le fautif ne résoudra pas pour autant le problème de salubrité dans lequel se trouve la cité depuis de nombreuses années. Plusieurs solutions avaient été essayées par le passé tout comme les actions initiées par les locataires n’ont pas fait long feu. Devant les nombreux désagréments dont se plaignent les concernés, il faut surtout relever les risques de maladies qui guettent les enfants en bas âge qui se promènent et jouent aux abords des poubelles dont le contenu est déversé par les chiens et chats errants qui ont élu domicile dans le quartier. Les fûts métalliques coupés en deux pour en faire des poubelles s’avèrent d’un volume insuffisant pour collecter des quintaux de déchets jetés par les locataires.
Ce genre d’“urne” est en train de remplacer un peu partout les récipients destinés à la collecte des ordures et qui ont disparu un à un. Les plate-bandes destinées à être des parterres fleuris sont recouvertes de détritus et de chardons. Quant aux abords des immeubles, ils ne sont plus que crevasses boueuses. Tant de fois dénoncée, cette situation qui dure depuis des années devrait attirer un peu plus l’attention des responsables.
A. O. T.