C’est lors d’une conférence de presse tenue, hier, au Centre international de presse, que les trois candidats indépendants ont tenu “à dénoncer les obstacles de l’Administration.” Selon leurs dires, “l’Administration nous a lésé dans l’opération de partage des formulaires”, car, ont-ils ajouté, “notre problème est le nombre de formulaires et non pas les 75 000 signatures requises.” Abdellah Tamine a indiqué, à ce sujet, qu’il n’a reçu que 1 000 formulaires, au lieu de 75 000 et cela sans compter les formulaires qui seront rejetés par l’Administration. Par ailleurs, les trois » probables » candidats dénoncent ce qu’ils appellent le “deux poids, deux mesures” de l’Administration. Laquelle, selon eux, privilégie les candidats structurés en partis politiques. “Ils ont mis à notre disposition trois lignes téléphoniques qui ne marchent pas bien”, ont ajouté les candidats.
D’autre part, les trois candidats à la candidature soulignent que le but de leur coordination “est la défense des intérêts des candidats indépendants, assurer un bon déroulements des élections la neutralité de l’Administration et la sollicitation des autorités pour la résolution des problèmes qui se dressent devant eux.” Et ensuite, les candidats indépendants estiment que la coordination participera “à la sensibilisation des citoyens, car le changement ne vient que par les élections.”
En outre, les membres de la coordination ont appelé le président de la République à intervenir, afin de “mettre un terme à cette situation.”
Pour sa part, Loth Bonatéro a estimé que sa candidature est motivée, depuis deux années, par les multiples sollicitations dont il a fait l’objet de la part de la société civile et des intellectuels. Mettant en avant sa réputation de scientifique, M. Bonatéro considère que “des solutions scientifiques existent pour des problèmes sociaux et la défaite morale des Algériens.”
Pour Rachid Bouaziz, plus jeune candidat à la présidentielle, 42 ans, a-t-il indiqué, a souligné qu’il attendait cet instant, sa candidature, depuis son jeune âge. Prenant pour exemple la réussite d’Obama au USA, M. Bouaziz appelle les autres candidats indépendants, y compris Bouteflika, à rejoindre la coordination.
Abordant superficiellement les questions politiques, Abdellah Tamine avoue être contre “la manière dont le chef de l’Etat applique la Réconciliation nationale.” Pour lui, le projet » doit toucher tous les secteurs et ne doit pas concerner que les terroristes.” Et d’ajouter que même si la Constitution actuelle permet au chef de l’Etat de briguer un troisième mandat, “je suis pour la limitation des mandats présidentiels à deux.”
Questionnés sur leur réaction si la situation demeure en l’état, les trois candidats estiment que la logique les conduira au retrait. Sans conviction, ils ont ajouté que tout dépendra des agissements de l’Administration à leur encontre.
Interrogés sur leur appartenance politique, Loth Bonatéro estime que ses positions sont modernistes, Abdellah Tamine s’estime du courant nationaliste ouvert, tant dis que Bouaziz a indiqué qu’il appartient au courant qui assure le travail aux diplômés, la libre expression démocratique…
M. Mouloudj