Les représentants des commerçants de la circonscription administrative de la commune de Rouiba (Alger), ont tenu, hier, une conférence de presse au siège national de l’Union générale des commerçants et artisans algériens UGCAA. Les conférenciers ont dénoncé la décision de leur président d’APC portant fermeture de leur marché couvert situé au centre-ville de la commune de Rouiba, ainsi que la démolition de 10 locaux mitoyens au niveau de la placette de la ville de Rouiba. Ces derniers existent depuis plus de sept ans. En effet, Khaled Boutheldja, membre à l’UGCAA, et président du bureau de la circonscription administrative de Rouiba, nous fait savoir que la genèse de cette affaire remonte au mois de mars dernier, lorsque l’APC de Rouiba a ordonné la démolition de dix locaux qui existent pourtant depuis plus de quinze ans à la placette, au motif de leur vétusté après le séisme de 2001. “Ces magasins, il faut le rappeler, ont été rénovés avec les propres moyens de ces commerçants, et sont aujourd’hui en bon état, je ne vois pas l’utilité de cette décision. Ces commerçant possèdent des registres de commerce, ils exercent d’une façon régulière depuis plus de vingt ans”, dira M. Boutheldja avec amertume, avant de poursuivre : “Dans le contrat de location, et précisément à l’article 28 il est stipulé, qu’ en cas de conflit entre les deux parties, c’est la justice qui doit trancher, ce qui n’est pas le cas. Ils ont coupé l’approvisionnement de l’eau aux 107 locaux sans prévenir.” De son côté Nourredine Ourechaine membre au bureau de la circonscription administrative de l’UGCAA, nous dira qu’une rencontre a eu lieu en avril dernier, entre le président de l’APC de Rouiba et les représentants de ces commerçants. “On a débattu sur la rénovation du marché couvert, concernant la peinture et l’aménagement de ce marché, mais pas sur sa fermeture. Mais après on a appris qu’il s’agissait d’une décision de fermeture, et pas uniquement de travaux de rénovation comme ils nous l’ont déclaré”, affirme-t-il Par ailleurs, les conférenciers estiment qu’il y a en malentendu entre la wilaya d’Alger, et l’APC de Rouiba, d’autant que le décret du ministre de l’Intérieur portant indemnisations de séisme de 2001, stipule que l’Etat aidera les commerçants de affectés par ce séisme, en aucun cas il n’y a eu fermeture ou démolition de leurs biens. “Le wali d’Alger et le président de l’APC de Rouiba, n’ont pas bien compris ce décret, pour cela nous demandons au ministère de l’Intérieur la clarification de ce décret qui stipule l’aide des commerçants, et non pas la démolition de leur magasin” renchérit-il avant de poursuivre : “Il n’existe pas une coordination entre les commerçants et l’APC, d’autant plus que cet arrêté signé par le wali d’Alger, est une décision irréfléchie, comment peut-on expliquer cette décision de fermer tous les magasins n’ayant pas un agrément, ce certificat qui n’est exigé seulement aux commerçants de Rouiba. »
Cette décision abusive, est due à l’absence de collaboration entre leur APC et le Centre national du registre de commerce (CNRC), et la DRAC.
D’autre part, les conférenciers dénoncent l’instabilité de leur ville notamment aux alentours du marché couvert. Ils dénoncent la prolifération du marché informel notamment au niveau de Hay Nasser, où plus de 4 800 commerçants exercent dans l’informel. En outre, l’existence de deux braderies depuis huit ans, activant quotidiennement est contraire à la loi qui stipule, la tenue de ce genre d’activités une fois par an. La placette est devenue selon ces conférenciers un marché informel des portables et des vêtements au su et au vu de tout le monde, sans que les responsables daignent réagir, déplorent-ils.
Maouchi Y.